Le sauveur est de retour ! Il va délivrer le royaume de ces barbares de Kushans et de leur empereur fou. Oui, le Faucon Blanc va les sauver des Ténèbres, ils l’ont tous vu en rêve. Il leur faut fuir la capitale, partir après que le brouillard se soit dissipé et avant que l’ombre noire ne recouvre la cité. Le capitaine Rabban a du mal à le croire, mais cette vision ne peut être le fruit du hasard. Il leur faut obéir à ces ordres divins et partir en emmenant coûte que coûte les femmes emprisonnées dans le donjon. Car l’empereur Ganishka a perdu la raison. Etre un apôtre ne suffira pas pour vaincre Griffith, il lui faut atteindre une forme ultime, capable de terrasser le God Hand. Mais aussi détruire l’équilibre de l’univers et anéantir la logique de ce monde.
Ce n’est plus un secret, votre serviteur est un inconditionnel du « Berserk » et cette année et demi d’attente fut un véritable calvaire ! C’est l’avantage et l’inconvénient de rattraper les publications nippones. Le lecteur français n’a quasiment plus de décalage avec son cousin nippon mais il doit aussi accepter d’attendre entre deux tomes bien plus longtemps que les 2 mois habituels des débuts de publication.
En tout cas, l’attente valait la peine. Si la partie dédiée à Guts ne nous fait pas vraiment progresser dans l’histoire, elle va avoir le mérite de nous offrir un inédit dans cette série riche en action : une bonne bataille navale. Que ce soit sur terre ou sur les mers, Kentaro Miura est un maître stratège pour nous concocter des batailles d’anthologie.
Toutefois, le summum viendra du côté de Griffith. Le côté messianique du Faucon atteint un point culminant. Miura n’hésite pas à nous faire une réécriture de l’ancien testament, avec l’ultime plaie d’Egypte, la mort des nouveaux nés. Ici, ce sera le massacre des troupes Kushans par leur propre empereur. L’affrontement final entre Ganishka et Griffith approche, mais il fallait un adversaire digne de ce nom pour donner un peu de fil à retordre au God Hand, et ce sera une véritable créature de l’Apocalypse qui va se dresser au dessus des ruines de la capitale.
Un an et demi pour pouvoir de nouveau savourer les dessins... non les tableaux de Kentaro Miura. Comment rester insensible aux pleines pages qui vont encore une fois exploser dans ce tome ? Regardez ce portrait de Griffith en fin de tome. Le dessin semble si simple, pur, d’une incroyable légèreté. Et à l’opposé, le chaos de la forme ultime de Ganishka. Certes, j’entends déja les mauvaises langues dire que ce n’est qu’un amas informe, mais justement, essayez de représenter aussi bien un être chaotique, un démon se nourrisant de milliers d’âmes !
Oui, un tome de « Berserk » est toujours un grand moment de lecture, à réserver à un public averti. Mais savourons-le en nous réjouissant que le prochain soit programmé pour le 20 avril 2011 !
Berserk (T33)
Auteur : Kentaro Miura
Traducteur : Anne-Sophie Thévenon
Éditeur français : Glénat
Collection : Seinen
Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 244 pages
Date de parution : 26 janvier 2011
Numéro ISBN : 978-2-7234-7712-3
Prix : 6,90 €
A lire sur la Yozone :
Berserk (T1 à 26),
Berserk (T27),
Berserk (T28)
Berserk (T29)
Berserk (T30)
Berserk (T31)
Berserk (T32)
Berserk, Illustrations File
© Edition Glénat - Tous droits réservés
