Devenir des winners !
Cette fois, Mashiro et Takagi ont une vraie motivation, mais surtout, Hattori les force à travailler au rythme de vrais mangakas devant rendre des chapitres pour une publication dans le Jump. Et cela va porter ses fruits. Non seulement, ils finissent ex aequo avec Fukuda, mais le comité éditorial accepte de leur donner une chance d’avoir leur série. Et voila “Trap” publier dans le Jump. Le rêve de Mashiro se rapproche... tandis que Miho voit le sien prendre un sacré coup d’arrêt quand on essaie de la faire devenir une mannequin de charme pour booster sa carrière. Cette épreuve va avoir le mérite de rapprocher encore plus les deux amoureux.
Les premiers pas comme mangaka
Avoir une série publiée est très bien mais encore faut-il faire en sorte de ne pas être déprogrammé, car la concurrence sera rude entre les séries de Niizuma, de Fukuda et de Nakai, sans compter cette pop star qui utilise ses fans pour booster ses chiffres de satisfaction. La vie de nos deux lycéens va énormément changer : pression du classement dans le Jump, gestion des assistants, respect des délais,... Et surtout, le changement de responsable éditorial. Hattori les confie à un débutant, Miura. Les raisons de baisser les bras sont nombreuses, mais les deux amis sont vraiment motivés surtout qu’après un démarrage moyen et une confiance moyenne dans Miura, “Trap” démontre qu’il s’est créé un véritable public.
La face cachée des mangas
Un manga de Tsugumi Ohba, ce sont de longues heures de lecture. Comme pour “Death Note”, le mangaka va s’atteler à tout nous expliquer, allant peut-être parfois trop dans des détails, des précisions qui pourraient décourager certains lecteurs. Mais celui qui se lance dans “Bakuman” est prévenu. Cette série est non seulement passionnante mais aussi riche en précisions sur le monde du manga. Et cette fois, nous découvrons les règles pour non seulement choisir une nouvelle série publiée dans ce magazine colossal qu’est le Jump, mais surtout, les règles qui sont imposées au mangaka ainsi que les résultats a minima à respecter pour subsister.
Ceux qui ne connaissaient que vaguement ce milieu vont découvrir la dictature incroyable des responsables éditoriaux. La présentation d’Ohba nous explique simplement pourquoi certaines séries s’achèvent de façon si abrupte ou perdent soudain leur charme. La loi du lectorat nippon est implacable et si vous ne plaisez pas au public, votre série part à la trappe. Et si quelqu’un peut témoigner de cette dictature, c’est bien Takeshi Obata dont la série, pourtant très bonne de mon point de vue, “Blue Dragon Ral Grad”, a subi cette terrible loi.
Nos deux héros vont expérimenter le rythme draconien de la production de chapitres pour publication, et la nécessité des assistants pour tenir les délais. Les impératifs de timing pour la publication sont des points communs entre les mangas et les comics, pour lesquels les éditions Marvel ou DC sont d’implacables tyrans. La vie amoureuse de nos deux compères vient créer de petits intermèdes sympathiques. La relation ente Miho et Mashiro va prendre un petit coup d’accélérateur, afin de relancer notre intérêt pour le personnage de la jeune fille. Eh oui, nos deux mangakas appliquent parfaitement les règles du manga qu’ils nous explosent.
Toujours aussi passionnant, Ohba et Obata continuent de créer la première bible pour mangaka sous forme de manga. Génial !
Bakuman (T4 et 5)
Scénario : Tsugumi Ohba
Dessin : Takeshi Obata
Traducteur : Thibaud Desbief
Éditeur français : Kana
Format : 115 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
Nombre de pages : 208 (T4) et 192 (T5)
Date de parution : 5 novembre 2010 et 7 janvier 2011
ISBN : 9782505009887 ; 9782505010302
Prix : 6,75 €
A lire sur la Yozone :
Bakuman (T1 et 2)
Bakuman (T3)
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