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Casse (Le) (T4) La grande Escroquerie
Fred Duval & Christophe Quet
Delcourt

Londres, 1977. La vague punk a déferlé sur la Grande-Bretagne. Les Sex Pistols font scandale avec un brûlot de lèse majesté, « God Save The Queen ». Bannis des ondes, ils décident de jouer sur la Tamise lors du jubilé de la reine Elisabeth II. Au même moment, au même endroit, un bateau attirera toutes les convoitises avec, à son bord, une colossale cargaison d’héroïne et le butin de la French Connection...



Après l’excellent “Soul man”, troisième opus de cette intéressante série, c’est au tour d’un fabuleux duo de prendre les rênes. Fred Duval et Christophe Quet, déjà en binôme sur “Travis” et “Hauteville House”, vont officier sur ce nouveau casse. Difficile d’imaginer être déçu par une telle accumulation de points positifs. Et pourtant suivant le vieil adage « le mieux est l’ennemi du bien ».

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Si sur le plan graphique, Christophe Quet rend une copie parfaitement convaincante, Fred Duval à l’écrit a été, peut-être, dépassé par ses ambitions. Son intrigue est un peu trop complexe pour un one-shot. Un très grand nombre de personnages, qui rend l’attachement impossible. Pas vraiment de héros, mais une foule de gens très communs dans un contexte géopolitique d’une Angleterre en pleine crise et contestation sociale : le mouvement Punk opposé au traditionalisme monarchique.

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Une plongée au cœur d’un conflit père-fils qui tient une place prépondérante dans le récit. Comment un policier en fin de carrière, peut-il gérer les difficultés de son job et le mal-être d’un fils au bord du gouffre de la criminalité et de la drogue ? Beaucoup, beaucoup de paramètres finissent par noyer le véritable suspens du braquage qui en devient limite incompréhensible. L’orchestration n’est pourtant pas mal du tout, la montée en puissance est palpable, mais la conclusion reste surprenante vis-à-vis du titre de la série. Le véritable casse semble au final n’avoir servi que de support à une analyse sociale du Royaume-Uni de cette époque troublée.

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C’est dans ce sens que, si l’on oublie que ce titre fait partie d’une série à thème, on peut reconnaitre que le travail de Fred Duval est d’une belle qualité comme à son habitude. Bien épaulé une fois de plus par le trait réaliste et précis de Christophe Quet. Les détails sont nombreux et parfaitement appropriés pour nous mettre dans l’ambiance révolutionnaire de la cité londonienne de la fin des seventeen. Les couleurs de Xavier Basset ne font que conforter notre ressenti.

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Ce quatrième opus est finalement très intéressant, sorti du contexte de la série. Mais voilà, est-ce le but, ou notre duo a-t-il frôlé de trop près le hors sujet ?


(T4) La grande Escroquerie
- Série : Le casse
- Scénario : Fred Duval
- Dessin : Christophe Quet
- Couleur : Xavier Basset
- Éditeur : Delcourt
- Collection : Conquistador
- Dépôt légal : août 2010
- Pagination : 54 pages couleur
- ISBN : 9782756017341
- Prix public : 13,95 €


Illustrations © Christophe Quet et Delcourt (2010)




Bison 13
16 janvier 2011




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