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YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Virtual sexuality
Film anglais de Nick Hurran (1999)


Genre : comédie
Durée : 1h32

Avec Laura Fraser (Justine), Rupert Penry-Jones (Jake), Luke de Lacey (Chas), Kieran O’Brien (Alex), Laura Aikman (Lucy), Marcelle Duprey (Fran), Natasha Bell (Hoover), Steve John Shepherd (Jason), Laura (Monica), Roger Frost (Frank), Ruth Sheen (Jackie), Ram John Holder (Declan), Alan Westaway (Geoff)

Un petit coup de fraîcheur avec une petite comédie anglaise, sans prétention, plutôt réussie.

Justine (Laura Fraser), une charmante jeune fille de 17 ans, est désappointée de toujours posséder, à l’approche de la majorité, la fleur de sa virginité. Si cette considération est le point central de ses réflexions et discussions avec Fran (Marcelle Duprey), elle refuse de se donner n’importe quand et à n’importe qui - il vrai que le parterre d’adolescents abrutis qui peuple sa vie est loin d’être engageant.

A la recherche de l’homme idéal, elle rêve de ballades en tapis volant meublées de discussions romantiques sous un ciel pavé d’étoiles. Chas (Luke De Lacey), un « neird » (vous savez, ces jeunes férus d’informatique qui vivent principalement dans leur univers cybernétique), compagnon de classe, l’emmène au salon VR 2000 qui, comme son nom l’indique, expose les dernières technologies en matière de Réalité Virtuelle. Au cours de cette visite, elle expérimente le projet Narcissus, permettant de remodeler virtuellement son apparence. Profitant de cette opportunité, elle conçoit l’image virtuelle de son partenaire idéal, avec qui elle accepterait sans hésiter de franchir la pas de la sexualité active.

Mais tout ceci n’est qu’une comédie et, bien sûr, un incident va venir perturber cet intermède idyllique et, finalement, sa cyber-création va réellement prendre forme.

Ne cherchez pas ici un quelconque réalisme ou une cohérence technico-scénaristique, ce n’est en aucun cas le propos. Virtual Sexuality est avant tout un savoureux divertissement dont la volonté est de nous faire passer 1h30 de délire et péripéties débridées. Enfin, débridées, entendons-nous bien : même si le titre semble évocateur, le film ne tombe en rien dans les schémas d’humour facile, souvent vulgaires, des productions jouant sur la sexualité, qu’elle soit ou non adolescente. On retrouve dans ce récit tous les stéréotypes, caricaturés sans abus, des groupes de jeunes qui peuplent les banlieues du monde entier, ou presque, en commençant par le côté fleur-bleue de l’héroïne, de sa meilleure copine qui tente, malgré sa propre inexpérience, de lui faire profiter de ses conseils, le jeune « neird » binoclard, dont la timidité n’a d’égale que sa frustration, qu’elle soit sexuelle ou plus simplement liée à ses rapports de camaraderie. Y figurent également, l’habituel « branleur » qui, outre ses déclarations quant à la longueur et aux viriles prouesses de son appendice sexuel, peuple ses récits d’exploits, surtout issus des tréfonds de son imagination et la marie-couche-toi-là (Natasha Bell), munie d’une carrosserie à faire naître des vocations de garagiste chez bon nombre de mâles, affublée pour l’occasion du nom de Hoover (aspirateur en français), qui laisse présager de sa conduite envers la gente « pré-masculine » et de ses aspirations, désolé ;-(.

Mais à ce tableau, déjà riche en clichés, ajoutons les parents décalés de Chas, qui s’inquiètent des mœurs de leur fils, et le personnage central du récit, Jake (Ruppert Penry-jones), matérialisation virtuelle du phantasme de Justine, alter-ego de sa créatrice, qui se retrouve confronté dans sa récente existence, aux affres de la masculinité. Sans oublier, le couple de méchants de l’histoire, les concepteurs du projet Narcissus. En résumé, une sympathique comédie british sur fond de réalité virtuelle, agrémentée de quelques effets spéciaux bien sentis.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Virtual sexuality

Réalisation : Nick Hurran
Scénario : Nick Fisher et Chloe Rayban (roman)
Producteur : Christopher Figg
Producteur associé : John Downes
Producteurs exécutifs : Charles Armitage, Jonathan Darby, Kevin Loader
Musique originale : Rupert Gregson-Williams
Image : Brian Tufano
Montage : John Richards
Création des décors : Chris Edwards
Création des costumes : Joanna Freedman
Directeur de production : Ian Hickinbotham

Production : The Noel Gay Motion Picture Company
Distribution : Columbia TriStar Films
Effets spéciaux : The Film Factory at VTR

pour Imagivore : Les Imaginautes
(Critique parue dans ASFC 2000)


Bruno Paul
18 avril 2002



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