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Arrietty, le petit monde des chapardeurs
Film japonais d’animation de Hiromasa Yonebayashi
12 janvier 2011

****



Genre : animation
Durée : 1h34

Avec les voix originales de : Mirai Shida (Arietty), Ryunosuke Kamiki (Sho), Kirin Kiki (Haru), Tomokazu Miura (Pod), Shinobu Ôtake (Homily), Keiko Takeshita (Sadoko)...

Sho part à la campagne avec sa grand-mère pour se reposer. Le garçon est atteint d’une maladie cardiaque et doit bientôt se faire opérer. En arrivant, il est intrigué par l’attitude du chat et croit apercevoir la silhouette d’une minuscule petite fille se faufiler entre les herbes. Arrietty, pourtant, le sait bien : il ne faut pas que les humains apprennent leur existence. Plus petits qu’une souris, les chapardeurs vivent de petits larcins, dérobant ici ou là de quoi subsister aux grandes personnes chez qui ils squattent.
Mais le soir où son père décide de l’initier au chapardage, Arrietty est repérée et cette fois identifiée par le jeune garçon. Ce qui aurait pu devenir une belle amitié va provoquer de graves conséquences pour sa famille.

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« Arriety » est une libre adaptation du roman de Mary Norton, « The Borrowers ». Cette animation est réalisée par Hiromasa Yonebayashi. Ce dernier a fait ses classes auprès du maître de l’animation japonaise, Hayao Miyazaki. Il débute en 1997 comme intervalliste sur « Princesse Mononoke », devient animateur sur « Le Voyage de Chihiro », « Le Château Ambulant » et « Ponyo sur la Falaise ». « Arrietty » est donc son premier long métrage comme réalisateur et il ne faut donc pas s’étonner que Hiromasa Yonebayashi soit produit par Hayao Miyazaki et que le maître rédige le scénario de cette première oeuvre.

Dès les premières images, l’envoûtante musique de Cécile Corbel au sonorité entre celte (grâce à sa harpe celtique) et nipponne nous annonce que nous allons entrer dans le monde du rêve et, passée la première et unique scène urbaine, nous allons pénétrer l’univers fantastique de la campagne japonaise. Et pourtant ce fantastique, hormis les petits personnages au doux nom de chapardeurs, est uniquement fait de Mère Nature. Le scénariste nous envoûte par des moments simples et touchants, par des personnages purs et quelque peu naïfs. Arriety, la petite chapardeuse qui est fascinée par ces humains, ces géants à qui ils doivent cacher leur existence, la mère, un rien exubérante, mais à la douce folie obsessionnelle pour sa cuisine, et son père, incarnation de la sagesse, ne prononçant que de rares paroles, mais dont l’émotion transparaît par son visage.

Leur petit monde va basculer avec l’arrivée du jeune Sho. Le garçon va découvrir ces petites créatures alors qu’elles parvenaient à demeurer un simple mythe. La scène de leur premier échange, à travers un mouchoir en papier, est emprunte d’émotion et magnifiquement mise en scène. Peu à peu, Sho s’introduit dans leur univers et, en voulant bien faire, il va forcer ses nouveaux amis à s’exiler.

Vous l’aurez compris, « Arriety » est une fable sur la tolérance, l’acceptation des différences, aussi bien incarnées par la taille des chapardeurs que par la maladie cardiaque de Sho. Le film se déroule sous un faux rythme, à l’apparente rapidité avec la jeune Arriety excitée de découvrir l’univers des humains, mais aussi lente avec notre jeune héros dont la maladie lui interdit des mouvements trop brusques. Et pourtant...

La beauté d’« Arriety » se situe autant dans l’histoire que par le choix artistique. Les décors sont de purs dessins en 2D, aux crayons, donnant ce côté “old school” collant parfaitement avec l’ambiance du film, mais aussi ce côté statique des anciens dessins animés. Faut-il impérativement des effets spéciaux pour créer l’imaginaire ? « Arriety » prouve que non. Admirez ces peintures de la campagne, le niveau incroyable de détails de la maison de poupée et vous ne pourrez que rester admiratif du talent des dessinateurs qui, pour une fois, ont laissé de côté l’usage abusif de la palette graphique.

Vous l’avez compris, « Arriety » nous a envouté par sa beauté toute simple mais si touchante, par son histoire si fraiche mais si chaude d’amitié et d’amour. Et même si le film n’est pas de Miyazaki, son influence est certaine et ceux qui ont aimé « Le Voyage de Chihiro » ou « Mon Voisin Totoro » ne pourront qu’être eux-aussi sous le charme. Une magnifique histoire, une musique sublime, un moment de bonheur pur.


FICHE TECHNIQUE

Titre original : Karigurashi no Arrietty

Réalisateur : Hiromasa Yonebayashi
Scénariste : Hayao Miyazaki
D’après l’oeuvre de : Mary Norton

Producteur : Toshio Suzuki
Producteur exécutif : Hayao Miyazaki

Musique : Cécile Corbel
Superviseur de l’animation : Megumi Kagawa et Akihiko Yamashita
Directeur artistique : Yoji Takeshige, Noboru Yoshida
Coloriste : Naomi Mori
Imagerie numérique : Atsushi Okui
Montage : Rie Matsubara
Effets sonores : Koji Kasamatsu
Enregistrement son : Eriko Kimura

Production : Le Studio Ghibli
Distribution : The Walt Disney Company France

Presse : Olivier Guigues, Thomas Percy, Myriam Bruguière, Wendy Chemla

LIEN(S) YOZONE

=> La bande annonce
=> L’interview promo de Hiromasa Yonebayashi
=> Dossier : Hayao Miyazaki



Frédéric Leray
10 janvier 2011



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