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Vidocq
Film français de Pitof (2001)
Sortie nationale 19 septembre 2001


Genre : steam-punk
Durée : 1h40

Avec Gérard Depardieu (Vidocq), Guillaume Canet (Etienne Boisset), Inés Sastre (Préah), André Dussollier (Lautrennes), Edith Scob (Sylvia), Moussa Maaskri (Nimier), Jean-Pierre Gos (Tauzet), Isabelle Renauld (Marine Lafitte), Jean-Pol Dubois (Belmont), André Penvern (Veraldi), Gilles Arbona (Lafitte), Jean-Marc Thibault (Leviner), François Chattot (Froissard), Elsa Kikoïne (La muette), Fred Ulysse (Le vieux souffleur)

Paris 1830. Alors que la tension envahit les rues parisiennes et que les préparatifs du soulèvement de la révolution de Juillet et de ses trois glorieuses vont bon train, François Eugène Vidocq (Gérard Depardieu), ancien chef de la sécurité devenu flic privé, meurt dans d’étranges circonstances. A l’annonce de sa mort, Etienne Boisset (Guillaume Canet), jeune journaliste plein d’enthousiasme, débarque dans les bureaux de l’agence Vidocq/Nimier avec la ferme intention de mener sa propre enquête et conclure la biographie du défunt du nom de son assassin. Auprès de Nimier (Moussa Maaskri), il apprend que Vidocq avait été chargé par le Préfet de Police Lautrennes (André Dussollier) de résoudre l’énigme de la « Conspiration de la foudre ». Retraçant à son tour les dernières heures du détective, Boisset remonte jusqu’à Préah (Inés Sastre), la maîtresse de Vidocq, indirectement liée à l’affaire, qui lui confirme que son amant s’était lancé sur la piste de l’Alchimiste : un mystérieux tueur en série, arborant un masque-miroir à la place du visage, auquel la populace prête des pouvoirs surnaturels pour mieux l’accuser de tous les meurtres inexpliqués du quartier du Temple.
Alors que le souffle de l’insurrection monte et que le peuple érige des barricades dans les rues de la capitale, le jeune Etienne Boisset, de son côté, plonge au cœur de Paris et de ses mystères.

Après « Le pacte des loups », inspiré librement d’une période trouble de notre histoire, et « Belphégor, le fantôme du Louvre », transposant une des grandes réussites de la télévision française, c’est au tour de Vidocq, à la fois figure historique et héros cathodique, de venir confirmer la bonne santé d’un cinéma hexagonal qui n’hésite plus à se lancer dans des productions ambitieuses, tant sur le plan budgétaire que technique. Du coup, Pitof, grand spécialiste des effets spéciaux nationaux (« Les visiteurs », « La cité des enfants perdus », « Alien, la résurrection »), pour sa première mise en scène, coupe l’herbe sous le pied de Georges Lucas et réalise le premier long-métrage entièrement tourné en caméra numérique haute définition.
Loin de vouloir adapter la vie de l’ex-bagnard devenu chef de la police ou de transposer les aventures télévisuelles de Vidocq sur grand écran, Pitof s’entoure de Jean Christophe Grangé (« Les rivières pourpres »), Jean Rabasse (« La cité des enfants perdus ») et Marc Caro (« Le bunker de la dernière rafale », « Delicatessen », « La cité des enfants perdus ») pour concocter scénario, décors et costumes nécessaires à la mise en place d’un récit fantastico-science-fictif, à consonances résolument steam-punk, sur fond de quête d’éternelle jeunesse.
Mais, si l’idée semblait séduisante, sa concrétisation n’est pas tout à fait à la hauteur de ses ambitions. Si peu de reproches sont imputables aux décors et aux costumes, servant de cadre à la dimension parallèle historique développée par Jean-Christophe Grangé, il n’en va pas de même en ce qui concerne la réalisation.
Pitof vient du monde des effets spéciaux et, le moins que l’on puisse dire, c’est que cela se voit. Débordant d’enthousiasme, il noie son propos sous un déluge d’effets en tous genres et alterne gros plans (sans texture), plans larges, plongées, contre-plongées, dans un mouvement de caméra quasi-perpétuel. A cela, il faut en plus ajouter l’énorme travail effectué en post-production sur les trucages, plus ou moins heureux, apportés aux images, pour saisir la persistance d’effets visuels qui se dégage de cette bande.
Mais tout cela ne serait, à la limite, que visuellement indigeste si Pitof ne finissait pas par en oublier l’essentiel : faire respirer ses personnages, les nourrir des évènements extérieurs pour offrir un peu plus de cohésion à un récit déjà hautement fantastique.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Vidocq

Réalisation : Pitof
Scénario : Jean-Christophe Grangé, Pitof
Producteur exécutif : Olivier Granier
Producteur : Dominique Farrugia
Musique originale : Bruno Coulais
Image : Jean-Pierre Sauvaire, Jean-Claude Thibault
Montage : Thierry Hoss
Casting : Brigitte Moidon
Création des décors : Jean Rabasse
Décorateur de plateau : Françoise Benoît-Fresco, Jean Rabasse
Costumes : Marc Caro, Carine Sarfati
Maquillage : Kuno Schlegelmilch
Département artistique : Marc Caro

Production : Centre National de la Cinématographie (CNC), Le Studio Canal+, RF2K Productions, Rigolo Films 2000, Studio Canal, TF1 Films Productions
Distribution : UGC-Fox Distribution (UFD)


Bruno Paul
17 avril 2002



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