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Scott Pilgrim
Film anglais canadien américain de Edward Wright (2010)
1er décembre 2010

***



Genre : Comédie fantasgeek
Durée : 1h52

Avec Michael Cera (Scott Pilgrim), Mary Elizabeth Winstead (Ramona Flowers), Alison Pill (Kim Pine), Mark Webber (Stephen Stills), Johnny Simmons (Young Neil), Ellen Wong (Knives Chau), Kieran Culkin (Wallace Wells), Brie Larson (Envy Adams), Anna Kendrick (Stacey Pilgrim), Aubrey Plaza (Julie Powers), Mary Elizabeth Winstead (Ramona Flowers), Ben Lewis (Other Scott), Nelson Franklin (Comeau), Kristina Pesic (Sandra), Ingrid Haas (Monique), Marlee Otto (Party Goer), …

Jeune loser de 22 ans, Scott Pilgrim squatte, plus qu’il ne partage, le studio de Wallace. Sa principale occupation, bassiste des Sex Bob-omb, un garage band sans grand avenir. Alors forcément, quand une jeune groupie de 17 ans lui colle aux basques, Scott laisse faire. Jusqu’au jour où, entraîné par sa lycéenne faire du shopping, son chemin croise celui de Ramona Flowers. Pour Scott c’est le coup de foudre. A force de persévérance il parvient à l’approcher, puis à la séduire. Mais les 7 ex maléfiques de la belle ne l’entendent pas ainsi et provoquent l’un après l’autre Scott en duel.

Je ne connaissais pas les comic-books de Bryan Lee O’Malley en pénétrant dans la salle de projection. Sinon par la lecture de la critique de Fabrice Leduc. Alors comme son premier tome était livré avec le dossier de presse du film, je me suis jeté dessus avant qu’il ne commence. La pauvreté du graphisme m’a immédiatement refroidi. On nous a tellement vendu dernièrement « Scott Pilgrim » comme le phénomène éditorial du moment que j’assimilais déjà son adaptation au nouvel hold-up cinématographique de la bande à Hollywood.

C’était oublié qu’il ne s’agissait pas complètement d’un film américain, et surtout la personnalité hors norme de son metteur en scène. Edgar Wright , sujet de la Reine d’Angleterre, s’est déjà attaqué avec brio aux cinémas de morts vivants (« Shaun of the Dead ») et d’action (« Hot Fuzz »), et fait de même ici avec la culture Geek.

S’il conserve les personnages, les décors et la trame originale (du moins pour ce qui concerne la première moitié du film, équivalent au premier tome de la BD), il en explose crescendo l’approche graphique et narrative. Crescendo, en effet, car chaque séquence (ou presque) est l’occasion d’enrichir le récit de nouveaux gimmicks clins d’œil à la culture populaire. Cela commence par l’illustration des bruits et l’insertion de cartons informatifs façon BD, puis les jeux vidéo, le cinéma de Hong Kong, la japanimation, Bollywood et les sitcoms US se joignent à la fête sans que jamais l’histoire perde en cohérence, en émotion ou en intensité.
Au contraire, même, tant les partis pris de mise en scène, inventive et décalée, surdynamisent, sinon le propos, la forme, sans grand relief, du modèle original.

« Scott Pilgrim » c’est du concentré de film culte. Un OFNI (Objet Filmique Non Identifié) à voir de toute urgence. Surtout si on est jeune et ou un peu geek. Car l’aspect multiforme multi-référentiel mais néanmoins très ciblé, peut aussi déconcerter et rendre le temps, par endroit, un peu long.


FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Edgar Wright
Scénario : Edgar Wright et Michael Bacall d’après le roman graphique de Byan Lee O’Malley

Producteurs : Eric Gitter, Nira Park, Marc Platt, Edgar Wright
Coproducteurs : Lisa Gitter, Steven V. Scavelli, Joe Nozemack
Producteurs exécutifs : J. Miles Dale, Jeff Kirschenbaum, Jared LeBoff, Adam Siegel, Scott Stuber, Ronaldo Vasconcellos

Musique originale : Nigel Godrich
Image : Bill Pope
Montage : Jonathan Amos, Paul Machliss
Distribution des rôles : Robin D. Cook, Jennifer Euston, Allison Jones
Création des décors : Marcus Rowland
Direction artistique : Nigel Churcher
Décorateur de plateau : Odetta Stoddard
Création des costumes : Laura Jean Shannon
Maquillage : Jordan Samuel, Jennifer Bower O’Halloran
Son : James Boyle, James Harrison
Effets spéciaux : Arthur Langevin, Laird McMurray

Production : Universal Pictures, Marc Platt Productions, Big Talk Productions, Closed on Mondays Entertainment, Goldcrest Post Production London, Relativity Media, Scott Pilgrim Productions
Distribution : Universal Pictures International (UPI) (2010)



Bruno Paul
2 décembre 2010



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