S’aventurant en terrain connu, le scénariste Hervé Bourhis ne doit donc plus trop se soucier de l’argument narratif, pour mieux se concentrer sur le décalage, le clin d’œil, la parodie bouffonne. Il n’y réussit pas trop mal, transformant au passage « la force » en « La Foy » et faisant de Luc Skywalker un Jean Luc tout étonné de ce qui lui arrive, humour potache en prime.

Un détournement on ne peut plus téléphoné (nous ne sommes pas à un anachronisme près !), donc à l’image des vignettes d’un Rudy Spiessert qui fait dans le minimal pour mieux désosser son sujet, alignant sans sourciller deux gaufriers de 4 à 6 images par page qui sont autant de saynètes complices, offertes à la jubilation des fans.

Et l’histoire, dans tout ça ? Eh bien, si peut s’appeler ainsi le prétexte aux réjouissances, cette histoire reposerait bien sur l’enlèvement de la Princesse Leïca par un certain Seigneur Salvador en vue de lui extorquer les plans du Castel Noir... C’est du moins ce qu’on croit décrypter sous une avalanche de quiproquos et de vannes débitant sans compter des perles aussi folles que lourdaudes, à commencer par celle-ci et avant bien d’autres : « Vous êtes ma prisonnière, Princesse Leïca. Et tel était mon objectif ! »

Une bouffonnerie pour initiés ? Oui, mais puisque ceux-ci se comptent par millions…

Naguère les Etoiles (T1)
 Scénario : Hervé Bourhis
 Dessins : Rudy Spiessert
 Éditeur : Delcourt
 Collection : Shampoing
 Dépôt légal : 8 septembre 2010
 Pagination : 48 pages couleurs
 Format : 22,5 x 29 cm
 Numéro ISBN : 978-2-7560-1856-0
 Prix public : 10,50 €

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