Quel est son véritable niveau ? Après la petite leçon donnée par Miu, Ken-Ichi s’interroge sur sa force et il souhaiterait pouvoir se comparer à d’autres combattants. Et Akisame trouve l’occasion idéale pour que son disciple puisse trouver, peut-être, la réponse à sa question. Sakaki, qui travaille en secret pour la police, se voit confier la protection d’un marchand d’armes que le gouvernement japonais ne veut surtout pas voir en danger. Seulement, sa tête est mise à pris et la rumeur court que l’exécuteur serait Christopher Eclair, un maître dans l’art de la savate et assez puissant pour mériter le respect du karateka 100e dan de baston. Et Ken-Ichi va découvrir le côté obscur des arts martiaux, celui où sévissent des assassins sans scrupule et prêt à mettre la vie d’innocents en danger pour arriver à leurs fins.
Le tome 16 avait tourné la page de la saga Ragnarok. Mais le cliffhanger de ce volume laissait présager un danger encore plus grand, avec un clan capable de rivaliser avec les maîtres du Ryozampaku, les forces de Yami. Et si Shun Matsuena continue de mettre en avant l’humour et les cocasseries des situations dans lesquelles se retrouve le pauvre Ken-Ichi, on sent aussi que le mangaka passe un cran au-dessus dans la violence et le sérieux de certaines situations. Il est clair que le combat dans le métro, sorti de la baston pure, montre un guerrier totalement immoral, s’attaquant à d’innocentes victimes pour contrer Sakaki. Oui, le karateka réussira à empêcher que le moindre accident n’arrive, mais on sent que les guerriers qui vont maintenant se dresser face à Ken-Ichi et ses maîtres ne seront pas convertibles comme les anciens membres du Ragnarok.
Et c’est ce côté plus adulte, plus mature qui fait tout l’intérêt et la véritable évolution de la série. Il fallait évidemment qu’elle sorte des combats avec de jeunes garçons pour augmenter son intensité. On retrouvera toutefois une petite saynète de pur humour avec Apachai devant ramener son déjeuner à Ken-Ichi. Mais le cliffhanger nous annoncant que nous allons découvrir un terrible secret concernant Shigure renforce l’impression de sérieux. Et vu le final, cela risque d’être réellement dramatique. Bon, que Miu se retrouve totalement dénudée ou que Shigure porte des tenues de plus en plus sexy est en réalité totalement anecdotique, et ne contribue que très légèrement à ce penchant vers un côté plus adulte du manga.
Si on pouvait craindre le risque d’une ronronnement avec la fin de la saga Ragnarok, il n’en est rien et cette série reste toujours aussi passionnante et délirante. A suivre en novembre.
Ken-Ichi, Le Disciple Ultime (T17)
Auteur : Shun Matsuena
Traducteur : Kayo Chassaigne-Nishino
Éditeur français : Kurokawa
Date de Parution : 9 septembre 2010
Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192
Numérotation ISBN : 2-35142-466-7
Prix public : 6,50 €
A lire sur la Yozone :
Ken-Ichi, Le Disciple Ultime (T1 à 5)
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Ken-Ichi, Le Disciple Ultime (T8)
Ken-Ichi, Le Disciple Ultime (T9)
Ken-Ichi, Le Disciple Ultime (T10)
Ken-Ichi, Le Disciple Ultime (T11)
Ken-Ichi, Le Disciple Ultime (T12)
Ken-Ichi, Le Disciple Ultime (T13)
Ken-Ichi, Le Disciple Ultime (T14 et 15)
Ken-Ichi, Le Disciple Ultime (T16)
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