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H2G2, tome 2 : Le Dernier Restaurant Avant la Fin du Monde
Douglas Adams
Denoël, Présence du Futur, n°351, OU Gallimard, Folio SF, n°35, roman traduit de l’anglais (Grande-Bretagne), saga cosmique et comique, 214/288 pages, avril 1999/2010, ?/7,10€

Seconde partie des aventures d’Arthur Dent. En route pour le dernier restaurant avant la fin du monde (car les émotions survenues dans le tome précédent, ça creuse), le générateur d’improbabilité sauve la mise des passagers du Coeur-en-Or pourchassé par un croiseur vogon. Mais par un hasard... improbable, Zappy (ou Zaphod, selon votre édition) se retrouve téléporté sur une autre planète, face au siège social de l’éditeur du Guide..., avant que ledit building soit enlevé !
Derrière tout cela, encore des gens qui veulent, comme le Président, découvrir qui dirige réellement la galaxie, et découvrir la Question dont ils connaissent désormais la Réponse (42, pour ceux qui n’ont pas suivi.)
Parvenus au Restaurant, lieu bloqué dans une boucle temporelle aux portes de la fin de l’univers, nos quatre « aventuriers » sont de nouveau séparés peu de temps avant d’entrer en collision avec un soleil lors d’un concert de rock. La faute à un téléporteur défectueux, qui expédie Ford et Arthur sur un vaisseau de colonisation au contenu effrayant... presque autant que sa destination.



Après la relative brièveté du premier tome « Le Guide du Voyageur Galactique », ce second volume s’avère plus dense, mais pas forcément plus clair. Les aventures fabuleuses et les loufoqueries s’enchaînent à un rythme élevé.
On retrouvera (sans doute) le style propre à l’écriture feuilletonnesque (et radiophonique) à l’origine de la saga : les lieux se succèdent et garantissent une certaine compréhension de ce qui se passe en évitant les actions parallèles et trop éloignées des personnages.

Si la forme est ainsi plus “simple”, le fond apporte une nouvelle louche de bizarreries qu’Adams sait à merveille décrire. Ou plutôt éviter de décrire, laissant divaguer notre imagination vers les pires horreurs avant de nous ramener bêtement sur terre (mais pas sur Terre : rappelez-vous, les Vogons, la déviation hyperspatiale... et pouf !). Maître dans l’art de faire tourner en bourrique ses héros comme le lecteur, Adams répond tout de même à certaines questions, même si, on s’en doute, ses réponses ne sont pas logiques, sinon compréhensibles à nos esprits bornés de Terriens.

Le roman se termine, avec le crash du vaisseau-colon et ses conséquences, sur une remise en question même de la Vie, l’Univers et le Reste (ce qui, ça tombe bien, est le titre du 3e tome !), et notamment de l’expérience menée par les souris sur la Terre.

Les délires de Douglas Adams, une nouvelle fois traduits avec brio par Jean Bonnefoy, mêlent à merveille l’absurde et l’absurdité, le fou et la folie. Sous ces aventures mouvementées, improbables et inimaginables, se cache une critique, plus ou moins fine, de l’humanité et de sa course au toujours plus, plus grand, plus gros, plus fort, qui pourrait bien la conduire à la destruction de l’Univers.
Mais si cela se trouve, c’est déjà arrivé...

Je me répèterai : l’édition Denoël (ici chroniquée, celle de 1999) a l’avantage (du moins, est-ce mon avis) de nous proposer la traduction des noms propres, des personnages aux planètes, et on saluera l’inventivité de Bonnefoy, qui ainsi nous permet de savourer pleinement la vaste palette de l’humour décalé de Douglas Adams. Riez-vous lorsque le dessinateur de fjords se présente comme “Slartiblarfast” ? Et quand en Français cela donne “Saloprilopette” ?
Enfin bref, chacun ses goûts...
Encore une chose... On écrasera une larme à la lecture de la mini-bio de l’auteur en 4e de couverture de 1999 : “... ce redoutable personnage n’a pas fini de sévir.Adams disparaîtra en 2001.

Que deviendra Arthur, coincé à la Préhistoire à la fin de ce « Dernier Restaurant avant la Fin du Monde » ? Pour le savoir, lisez « La Vie, l’Univers et le Reste ». (Bientôt sur la Yozone, paradoxe temporel en sus.)


Titre : (Le) Dernier Restaurant avant la Fin du Monde (The restaurant at the End of the Universe, 1980)
Série : H2G2, tome 2 (sur 5+1)
Auteur : Douglas Adams
Traduction de l’anglais (Grande-Bretagne) : Jean Bonnefoy

version chroniquée
Couverture : Fred Sorrentino
Éditeur : Denoël
Collection : Présence du Futur
Numéro : 351
Pages : 214
Format (en cm) : 10,8 x 17,8 x 1,4
Dépôt légal : avril 1999 (précédentes éditions : 1982, 1995)
ISBN : 2207249158
Prix : N/A (catégorie 3) (et on payait encore en Francs, à l’époque...)

dernière édition (données éditeur)
Éditeur : Gallimard
Collection : Folio SF
Site Internet : page roman, première édition (site éditeur) (aucune page ne recense encore la réédition 2010)
Numéro : 35 (attention, « H2G2 » fait partie des premiers titres au catalogue de Folio SF. La réédition 2010, postérieure au film, a été l’occasion de “renommer” la série. La première édition, antérieure au film, avait-elle déjà fait l’objet d’un retour à la VO pour les noms propres ? Ami Yonaute qui a la réponse (et une édition Gallimard pré-2005), nous comptons sur toi !)
Pages : 288
Format (en cm) : 10,8 x 17,8 x 1,4
Dépôt légal : mars 2010
ISBN : 9782070438617
Prix : 7,10 €



H2G2 sur la Yozone :
La trilogie en cinq volumes par Douglas Adams
- Tome 1 : « Le Guide du Voyageur Galactique »
- Tome 2 : « Le Dernier Restaurant avant la Fin du Monde »
- Tome 3 : « La Vie, l’Univers et le Reste »
- Tome 4 : « Salut, et Encore Merci pour le Poisson »
- Tome 5 : « Globalement Inoffensive »
et la fin (?) par Eoin Colfer
- Tome 6 : « Encore une Chose »

Encore une chose : Ce mois de décembre 2010 ans après la naissance d’un type -qui n’allait pas se faire que des amis dans son village au point de ne pas pouvoir fêter son 33e anniversaire tranquillement- étant sujet à une certaine instabilité spatio-temporelle (et je ne vous parle même pas de la météo), il est possible que certains articles ne soient pas accessibles alors que d’autres, à la tomaison pourtant postérieure, le sont. Merci de réessayer plus tard, dans un délai compris entre 24h et 10 millions d’années.


Nicolas Soffray
12 décembre 2010


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Dernière édition Denoël, 1999 (et version lue et chroniquée ici) (illustration : Fred Sorrentino)



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Première édition Denoël, 1982



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Denoël, 1995 (illustration de Joëlle Coulombeau)



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Dernière édition Gallimard, 2010



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Edition Gallimard, 2005



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