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Metropolitan (T1 et 2)
Julien Bonneau et Laurent Bonneau
Dargaud

Paris, la plus belle ville du monde avec son fameux train train : métro, boulot, dodo. Ah le métro, le poumon de la vie parisienne, là où tant d’existences se croisent tout en s’ignorant sans le moindre scrupule. Et cette indifférence viscérale des clients de la ligne 6 aurait coûté la vie du jeune Alexei s’il n’y avait eu l’intervention de l’inspecteur Vincent Revel. Tout le monde ignorait ce garçon tombé dans les pommes, sauf Revel qui fit stopper le train, au grand dam de certains passagers...
8 ans plus tard, Vincent est devenu lieutenant et Alexei est à la tête d’une boite au business florissant. Les deux hommes se sont fortement rapprochés depuis leur mésaventure. Mais ils ont aussi leurs préoccupations, Alexei sa soeur autiste et Vincent son fils disparu...



L’affaire Matisse. La mort d’un bijoutier ayant pignon sur rue. Mais quand on creuse la croûte, ce n’est vraiment pas joli ce que l’on découvre dessous. Derrière son commerce de gros bourgeois, se cache un trafic de drogue. Matisse était en lien avec un gros bonnet retrouvé lui aussi mort. Et deux cadavres liés par des activités illégales à peu de temps d’intervalles, Revel ne peut croire à une coincidence. Il va commencer à fouiller dans le passé des employés, cherchant un psychopathe potentiel. Mais en remuant la merde du trafic de drogue parisien, le flic va faire émerger la partie immergée d’un iceberg qu’il n’aurait jamais voulu voir apparaître à l’air libre. Et si toute cette affaire tournait tout simplement autour de lui et de son propre passé...

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Les frères Bonneau sont des nouveaux venus dans le monde de la bande dessinée. C’est grâce au dessinateur Marc Moreno (“Le Régulateur”) que les deux frères vont se lancer dans cette aventure du “Metropolitan”. Ce triptyque est un polar pur jus, bien français, mais moderne et surtout efficace. Julien Bonneau nous offre une pelotte de vies entremêlées les unes aux autres, et il va peu à peu nous révéler la vérité sur chacun des personnages en tirant doucement sur chaque fil. Les parisiens (et surtout les habitants du XIIIe arrondissement comme votre serviteur) se sentiront d’autant plus immergés dans cette affaire policière que les noms de lieux et les dessins de certains sites feront d’innombrables échos dans leur souvenirs. Julien Bonneau crédibilise parfaitement son récit et ne tombe à aucun moment dans la facilité, surfant intelligemment comme son méchant, sur la peur de l’attentat terroriste.

Laurent Bonneau a opté pour un dessin tranchant, avec des crayonnés minimalistes, au point que certaines coiffures ont tendance à ressembler à des perruques de playmobil. Mais ce trait colle parfaitement avec l’atmosphère créée par le récit de son frère. Et cette atmosphère oppressante, glauque est accentuée par l’utilisation de couleurs blafardes, avec des planches souvent monochromes. Laurent Bonneau a lui-même colorisé ses dessins, ce qui ne laisse donc aucun doute sur la volonté de ce dernier de générer parfois un certain malaise chez le lecteur. Toutefois, la réalisation finale sonne vraiment juste et illustre à merveille cette sombre histoire de vengeance.

Metropolitan” est un très bon polar, dosant son suspense même si le lecteur aguéri trouvera rapidement certains éléments clé en lisant attentivement ces deux tomes. En tout cas, si le dernier tome reste sur le même ton que les deux premiers, le jeune duo d’auteur aura réussi son entrée dans le monde de la BD.


(T1) Borderline
(T2) Cocaïne
- Série : Metropolitan
- Scénario : Julien Bonneau
- Dessin et couleur : Laurent Bonneau
- Éditeur : Dargaud
- Dépôt légal : 25 juin et 3 septembre 2010
- Pagination : 48 (T1) et 56 (T2) pages couleurs
- Prix public : 13,50 €
- Numéro ISBN : 2-5050-0799-9 ; 2-5050-0936-8


© Editions Dargaud - Tous droits réservés



Frédéric Leray
4 novembre 2010




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