La fondation Tamiat recherche aussi de son côté la fameuse fille de Marie, mais l’Eglise prudente a parsemé, de par le monde, des fausses vierges. Qu’importe le nombre, au final, la fondation finira par trouver la bonne, et la tuer. Car les émissaires de Tamiat sont des démons, des créatures perverses et assoiffées de sang. Et leurs recherches vont enfin aboutir. Car Akira ne se cache pas réellement. Elle ne fait que venir assidûment à l’église pour prier. Une proie facile pour des démons et Seishiro n’est qu’un simple humain... ce qui n’est pas le cas de Takagi. Mais qui est donc cet exorciste aux yeux vermeils ? Pourquoi est-il enchaîné quand il décide de se battre de toutes ses forces ? Quel évènement a fait oublier ses 8 premières années à Akira et provoquer ses cauchemars récurrents ? Quel avenir pour la fille de Marie ?
Dans la lignée de “Quaser of Stigmata”, le côté sexy en moins, voici “Chrome Breaker”. Ce titre assez énigmatique cache un manga empreint de mysticisme et de démonologie. Chrome est un combattant du Saint Siège, un guerrier destiné à protéger celle sensée être la réincarnation de Marie. Si ce premier tome semble se focaliser sur Akira, en fait, le véritable point centrale est bien Takagi. Et il va falloir que le lecteur s’accroche à son fauteuil car Chaco Abeno va mener son récit tambour battant, au point de donner un peu le tournis dans les premières pages. Il faut dire que la série ne comprend que 4 tomes et pâtit réellement, dans son début, du besoin d’aller à l’essentiel sur tous les principaux personnages. Peu de lieux visités, quelques sauts à Londres par exemple, juste le temps d’introduire un personnage et nous revoici au Japon. Attention au mal de mer !
Graphiquement, “Chrome Breaker” rappelle fortement “Black Cat” : la tenue et l’arme de Chrome ressemblent fortement à celles de Train Heartnet, les démons portent tous un chiffre... Shojo gothique, les traits des personnages et les décors sont minimalistes et ce sont plutôt les tenues et les coiffures qui différencient les personnages, avec le défaut de rendre l’affaire compliquée pour les héroïnes féminines. Toutefois, avec son atmosphère sombre et lugubre à souhait, Chaco Abeno parvient à accrocher son lecteur. Les rebondissements se succèdent les uns aux autres, tenant le lecteur en haleine, sans le noyer toutefois dans la noirceur des cases, dans tous les sens du terme.
Sans tomber dans un mysticisme forcené et difficile à comprendre, “Chrome Breaker” se la joue manga d’action et d’occultisme, demandant beaucoup d’attention dans sa première partie mais déroulant très bien sa mécanique par la suite.
Chrome Breaker (T1)
Auteur : Chaco Abeno
Traducteur : Sano Yasushito et Charles Ardaillon
Éditeur : Soleil Manga
Dépôt légal : 15 septembre 2010
Format : 128x182 mm
Pagination : 192 pages
Prix public : 7,95 €
Numéro ISBN : 2-30201-224-0
© CHACO ABENO 2006,2007 / KADOKAWA SHOTEN PUBLISHING CO., LTD., Tokyo
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