Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




28 jours plus tard
Film anglo-hollando-américain de Danny Boyle (2002)
28 mai 2003

****



Genre : science-fiction
Durée : 1h52

Avec Cillian Murphy (Jim), Naomie Harris (Selena), Megan Burns (Hannah), Brendan Gleeson (Frank), Christopher Eccleston (Major Henry West), Noah Huntley (Mark), Luke Mably (Clifton), Stuart McQuarrie (Sgt. Farrell), Ricci Harnett (Cpl. Mitchell), Leo Bill (Soldat Jones), Junior Laniyan (Soldat Bell), Ray Panthaki (Soldat Bedford), Sanjay Ramburuth (Soldat Davis), Marvin Campbell (Soldat Mailer)

En opération commando dans le centre de recherche sur les primates de la ville de Londres, un groupe d’eco-warriors libère une poignée de chimpanzés servant de cobayes à des expériences psycho-comportementales douteuses. Malheureusement, les macaques, non contents d’être boostés à l’ultra-violence, sont également porteurs d’une forme de rage particulièrement virulente (incubation en quelques secondes après morsure ou contact sanguin) et se jettent sur les éco-terroristes avant de se répandre dans les rues de la cité. 28 jours plus tard, Jim (Cillian Murphy) se réveille sur le lit d’un hôpital déserté et découvre la ville laissée à l’abandon. Le jeune homme, qui sort d’un coma profond, ignore tout des récents évènements, et erre de quartier en quartier à la recherche d’âmes qui vivent et d’explications. Finalement, il pousse les portes d’une église mais en lieu et place de réconfort ou de réponses à ses questions, il ne découvre qu’un charnier et devient la proie d’une meute d’humains enragés. Ne devant sa survie qu’à l’intervention de Selena (Naomie Harris) et Mark (Noah Huntley), deux jeunes gens parvenus jusque là à échapper à la contamination, Jim apprend qu’il est l’un des derniers représentants de l’humanité d’un monde livré aux infectés.

A vrai dire, on attendait pas Danny Boyle sur le registre de la science-fiction à tendance horrifique, et, contre toute attente, le réalisateur de “Petits meurtres entre amis”, “Trainspotting”, “Une vie moins ordinaire” ou encore “La plage”, nous balance un petit film habité qui confirme, après le “Dog Soldiers” de l’an passé, que le cinéma de genre anglais est non seulement toujours vivant mais qu’il n’a rien perdu de son mordant.

Si l’on pense immédiatement à la saga zombiesque de Arthur G. Romero, le script d’Alex Garland (“La plage”), qui lorgne du côté de la SF british à la Ballard, et le budget réduit de cette production (pas de star, prise de vue en caméra numérique, tableaux d’apocalypse tournés à l’aube et quasiment à la sauvette) permettent incontestablement à Danny Boyle de (re)trouver ses marques.

Rivalisant d’ingéniosité et de virtuosité, le cinéaste londonien natif de Manchester revisite allègrement le film de mort-vivant (“La nuit des morts-vivants”, “Zombie”) et d’anticipation post-apocalyptique (“Le Monde, la chair et le diable”, “Le survivant”) pour mieux s’approprier le sujet au moyen d’une mise en scène énergique au réalisme saisissant.

De l’ambiance de fin du monde d’un Londres dépeuplé, en passant par le suspense haletant d’un changement de roue improvisé dans l’obscurité d’un tunnel routier, il nous embarque à travers la campagne anglaise pour quelques moments de pure poésie, avant de rallier, à l’autre bout du pays, le dernier contingent d’êtres civilisés.

Véritable rupture dans le récit, la rencontre avec les quelques survivants de l’armée décimée, ne tarde pas à basculer à son tour dans l’horreur, pour composer un tableau affolant de l’humanité, venant illustrer (thème récurrent chez le réalisateur) que l’homme est le plus implacable des loups pour l’homme. Finalement, Jim, le fragile héros désemparé, révolté par les impératifs d’absolue survivance (comme le viol des femmes, ramenées à de simples reproductrices) de la micro-dictature du Major West (Christopher Eccleston), va devoir prendre les armes pour affronter ses congénères.

En tout cas, si le chapitre final pourra sembler un rien idyllique aux continentaux que nous sommes (surtout après la crise de la vache folle), “28 jours plus tard” permet néanmoins à Danny Boyle de signer l’une des très bonnes surprises de l’année.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : 28 days later

Réalisation : Danny Boyle
Scénario : Alex Garland

Producteur : Andrew Macdonald
Producteurs exécutifs : Greg Caplan, Simon Fallon

Musique originale : Danny Boyle, John Murphy (Chanson « An Ending (Ascent) Brian Eno)
Image : Anthony Dod Mantle
Montage : Chris Gill
Distribution des rôles : Gail Stevens
Création des décors : Mark Tildesley
Direction artistique : Mark Digby, Patrick Rolfe, Denis Schnegg
Décorateur de plateau : Fanny Taylor
Création des costumes : Rachael Fleming
Maquillages : Sallie Jaye
Son : Glenn Freemantle
Effets spéciaux : Richard Conway, Bob Hollow, Cliff Wallace

Production : British Film Council, Canal+, DNA Films, Figment Films
Distribution : UGC-Fox Distribution (UFD)


Bruno Paul
28 mai 2003



JPEG - 6.4 ko



JPEG - 3.8 ko



JPEG - 3.7 ko



JPEG - 2.8 ko



JPEG - 3.2 ko



JPEG - 4.3 ko



Chargement...
WebAnalytics