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Cités des Anciens (Les) : (T1) Dragons et Serpents
Robin Hobb
Flammarion, Pygmalion, Fantasy, roman, traduit de l’anglais (États-Unis), fantasy, 326 pages, septembre 2010, 21,90€

Près de deux cents serpents géants ont remonté le fleuve, se sont enfermés dans leurs cocons et sous la surveillance de la dernière dragonne, Tintaglia, ils tentent l’ultime métamorphose qui va les transformer en créatures ailées.
Malheureusement, trop vieux, trop fatigués et sans expérience, ils se réveillent imparfaits, débiles ou malades.
Rapidement, ils ne sont plus que dix-sept survivants, délaissés et craints par des humains qui souhaiteraient se débarrasser de leur présence au plus vite.

Alors, les dragons rêvent d’anciennes cités mythiques où ils pourraient peut-être retrouver leur lustre d’antan.



Le cycle des Cités des Anciens est composé de deux romans que les éditions Pygmalion publieront en quatre volumes au cours du dernier trimestre de cette année 2010.
Écrits et publiés très récemment par Robin Hobb aux USA (2009-2010), ils s’insèrent juste après la fin des Aventuriers de la Mer et de la seconde partie de L’Assassin Royal -ceci précisé sous la haute autorité des amateurs, n’étant pas, et de loin, un spécialiste de cette romancière.

Curiosité oblige, il nous a paru intéressant de découvrir une grande dame de la fantasy contemporaine à travers une saga finalement assez courte, reprenant des ingrédients déjà abordés dans ses précédents univers imaginaires.

Bon, inutile de s’en cacher, ces 326 pages de « Dragons et Serpents », composées très correctement dans des caractères de bonne taille en facilitant une lecture confortable, n’ont pas déclenché un enthousiasme hors norme. C’est même plutôt le contraire.

Mon Dieu, que tout cela est long, très long pour pas grand-chose et s’éternise en détails mineurs qui ne font guère progresser l’action. D’ailleurs, d’action il n’y en a point !
Les serpents géants de mer remontent le fleuve, s’enferment dans leurs cocons, naissent débiles ou mal formés, voire les deux, embarrassent très vite leurs protecteurs humains plus qu’ils ne les fascinent, et rêvent un peu d’anciennes cités mythiques entre deux maigres repas. Et voilà, c’est fini.
Certes, on aura découvert au passage quelques personnages attachants, tout particulièrement celui de Alice Kincarron Finbok, qui permet à Robin Hobb d’écrire ses meilleures pages à défaut d’être les plus trépidantes, ainsi que des inventions de l’esprit heureuses et originales pour les néophytes de ce monde (par exemple, toutes les explications données sur les « vivenefs » sont passionnantes).

Malheureusement, il ne se passe strictement rien dans cette première partie de « Dragons et Serpents », qui ne dépasse guère le strict cadre d’une longue introduction, dans un univers plus ou moins médiéval gouverné par une caste de marchands bien rigides sur leurs principes. On se demande d’ailleurs souvent en quoi ces marchands peuvent avoir le moindre talent de commerçants tant cette profession exige un maximum de souplesse mentale, sociale et politique et non point cette raideur toute victorienne.

Honnêtement, seule la qualité du style de Robin Hobb permet au lecteur de ne pas s’enfuir prématurément de cette « aventure » dont la fréquence cardiaque ressemble à celle d’un cycliste en plein sommeil profond (trente pulsations minute en étant généreux).
Si la passion des serpents de mer géants ou des dragons vous anime, lisez ou relisez les cycles consacrés à « Majipoor » par Robert Silverberg et surtout celui des « Dragons de Pern » par la grande Anne McCaffrey, dont nous vous reparlerons très prochainement. Le plus mineur des romans de ces deux chefs-d’œuvre de la fantasy étant bien supérieur à ce premier volume.

On conseillera donc seulement aux amateurs de Robin Hobb de consacrer quelques heures de lecture à cette petite chose qui nous paraît très anecdotique pour un prix conséquent (21,90€ quand même).
Promis, juré, restons professionnels, on lira quand même les suites, histoire d’espérer s’être trompé dans les grandes largeurs.
Et si c’est le cas, on le dira !


Titre : Dragons et Serpents (Dragon Keeper, première partie, 2009)
Auteur : Robin Hobb
Cycle : Les Cités des Anciens (The Rain Wild Chronicles)
Cycles précédents ou reliés : L’Assassin Royal, Les Aventuriers de la Mer
Couverture : Steve Stone/Artist Partners Limitec (illustration)
Traduction de l’anglais (États-Unis) : A. Mousnier-Lompré
Groupe éditorial : Flammarion
Éditeur : Pygmalion
Collection : Fantasy
Site Internet : fiche roman (site éditeur)
Pages : 326
Format (en cm) : 15,3 x 24 x 2,3
Dépôt légal : septembre 2010
EAN : 9 782756 402871
ISBN : 978-2-7564-0287-1
Prix : 21,90€



Robin Hobb sur la Yozone

Littérature - Critiques :
- Le Dernier Magicien
- Adieux et Retrouvailles (L’Assassin Royal, dernier épisode)
- Le Soldat Chamane – T5 : Le Choix du Soldat
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- Ki et Vandien (T4) : Les Roues du Destin

Actus
- Le Soldat Chamane : enfin la fin !

BD
- L’Assassin Royal (T1)
- Jean-Charles Gaudin : Le travail avec Robin Hobb
- Tchatez avec Robin Hobb !


Stéphane Pons
19 septembre 2010


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