Yun et Rin ont franchi la frontière pour aller dans ce pays ennemi. Mais contrairement à Meguro, ce ne sont pas des dormants, mais des traitres à la cause du Nord. Ils n’auraient pu être qu’un problème mineur si Rin n’était pas un génie dans l’art du Kuro. Et tous ceux que l’armée a envoyé à leurs trousses ne sont jamais revenus vivants de leur confrontation. Le seul espoir de pouvoir résoudre ce problème sans provoquer un conflit avec l’ennemi se trouve dans les mains de Meguro. Et pour convaincre le militaire, Fukuro a un atout de taille. La jeune Yun n’est autre que la fille de l’ex compagne de Yuichi. Impossible de refuser pour le soldat mais à une condition : que Yun ne soit pas traitée comme une traitresse. Soit, Fukuro est prêt à tout pour résoudre ce problème, surtout que les services secrets ennemis sont aussi sur la trace de Rin.
“Frontier” commençait plutôt bien. De l’espionnage, des dormants, deux traitres devant être maitrisés au plus vite. Un classique mais qui était agrémenté d’un plus, un art martial permettant de blesser son advesaire en faisant exploser ses os. Certes, cette technique a un arrière goût d’Hokuto Shinken, mais pourquoi pas. On sentait bien venir un manga mélangeant baston et course poursuite, avec en filigrane des advrersaires pour nos héros de plus en plus fort. Mais si le scénario, sans transcender, paraissait tout à fait acceptable, le lecteur va vite voir les limites de Yoji Ishiwata.
Car là où le bas blesse, c’est tout simplement le dessin. Mon dieu, dire que le mangaka est inconstant et ne maitrrise pas encore les traits de ses personnages est un euphémisme ! Cela faisait longtemps que je n’avais pas dû me dire que je n’avais réellement rien bu en lisant ce tome tellement les visages paraissent biscornus. Le pire est certainement la représentation de profil qui est tout simplement catastrophique. Oui, Yoji Ishiwata s’applique pour les pleines pages, mais la qualité d’une BD se trouve souvent dans le soin donné aux petites cases et dans “Frontier”, c’est souvent catastrophique.
Par conséquent, les combats perdent irrémédiablement de leur superbe même si l’intensité est bien présente. Toutefois, l’espèce de parodie (même pas sûr qu’il s’agit d’une) de “Street Fighter” laisse plutôt de marbre. Par la suite, les dimensions parfois aléatoires des personnages gâchent le plaisir et nous arrachent plus une grimace d’exaspération.
“Frontier” pourrait être un bon manga, sans les faiblesses de dessinateur de Ishiwata qui gâchent fortement la lecture.
Frontier (T1)
Auteur : Yoji Ishiwata
Traducteur : Djamel Rabahi
Éditeur français : Glénat
Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 1er juillet 2010
Numéro ISBN : 2-7234-6888-6
Prix : 7,50 €
© Edition Glénat - Tous droits réservés