Les danceurs de rue ne sont pas toujours bien vu, mais pour Katsunori, c’est là où il pouvait s’exprimer et même enseigner certains mouvements à ses amis comme Nobuo. Mais avec la proposition de son père de lui ouvrir son propre cours de danse, Katsunori a choisi d’abandonner la danse de rue pour se focaliser sur ses études. Il faut impérativement qu’il entre dans une bonne fac pour tenir convenablement ce cours et avoir des clients. Un an plus tard, le jeune homme a pris 25 kg à cause du stress des examens et ne faisant plus de sport, restant le nez dans ses livres. Il ne vient que de temps en temps retrouver ses anciens amis, mais ce n’est plus que l’ombre de lui-même. Et quand Nobuo se blesse juste avant un concours avec deux amis, il refuse de le remplacer. Mais de toute façon, il est devenu trop gros pour la danse de rue. Toutefois, le monde qu’il se créait va s’écrouler d’un coup, par l’arrivée de son ikigami.
Un 7e tome de “Ikigami” placé sous le thème du retour au source et du remerciement à ceux qui ont fait de vous ce que vous êtes. Un petit brin de nostalgie aussi chez Motoro Mase avec son histoire du studio photo. Avec le combat entre le numérique et l’argentique, le mangaka évoque l’opposition entre le modernisme et les coutumes passées. Attention, ce récit n’est pas passéiste pour autant, ni pour un retour à l’age de pierre et à la bougie. Bien évidement, le discours du mangaka est bien plus fin et rusé. Le message est plus pour le respect des coutumes et leur utilisation à bon escient. Il prouve même dans la conclusion de son histoire que la technologie n’est pas l’ennemie de la diffusion des connaissances du passé, bien au contraire, c’est un véritable outil en leur faveur (vive internet !).
C’est aussi le tome des doutes pour Fujimoto avec l’arrivée d’un poste de surveillance et d’une sorte qu’inquisitrice nippone. Ce poste de surveillance est une version du politburo russe ou des systèmes de contrôle chinois (faite un voyage en Chine pour découvrir les guides politiques vérifiant que le guide local ne dit rien de non conforme à la bonne pensée gouvernementale). Fujimoto va faire l’objet d’un contrôle extrêmement poussé et surtout de reproches incessants de la demoiselle. Et bien sûr, le résultat est de semer encore plus le trouble chez l’agent de la mairie. Mais l’utilisation de la peur reste la seule méthode appliquée par les pouvoirs totalitaires pour faire accepter des lois immorales (hein, non je n’ai pas parlé du culte de l’ultra sécuritaire).
Pour une fois, je vais mettre un petit bémol sur le dessin. Il semble que Motoro Mase est laissé ses assistants s’occuper un peu trop des personnages des petites cases et la différence de qualité et de détails des visages est caricaturale. Cette baisse de la résolution du graphisme est assez préjudiciable, surtout au début du manga.
Si le scénario de “Ikigami” est toujours aussi intéressant et posant des questions vraiment passionnantes, le dessin a vraiment baissé en qualité dans ce 7e tome. Espérons que ce n’est qu’un accident de parcours.
Ikigami, Préavis de mort (T7)
Auteur : Motoro Mase
Traducteur : Josselin Moneyron
Éditeur français : Kaze Manga
Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 240 pages
Date de parution : 1er juillet 2010
Numéro ISBN : 2-84965-860-4
Prix : 7,95€
A lire sur la Yozone :
Ikigami, Préavis de mort (T1)
Ikigami, Préavis de mort (T2)
Ikigami, Préavis de mort (T3 et 4)
Ikigami, Préavis de mort (T5)
Ikigami, Préavis de mort (T6)
IKIGAMI © 2005 by Motorô MASE / SHOGAKUKAN Inc.
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