La soubrette Roberta, vous vous rappelez ? Elle avait mis Roanapur à feu et à sang pour retrouver son jeune maître. De retour chez les Lovelace, elle pensait pouvoir rester une simple servante du jeune Garcia, mais le père de ce dernier meurt dans un attentat perpétué contre le partie de gauche MVR. La haine reprend vite le dessus chez l’ex-terroriste et elle commence alors une croisade ensenglantée contre les assassins de son maître. Et évidemment, la piste des chiens qu’elle pourchasse l’amène de nouveau à Roanapur. Seulement, ce ne sont pas des ruffians de base, ce sont des militaires américains en service et quand les emmerdes mènent à l’Oncle Sam, c’est le branle-bas de combat chez toutes les mafias de Roanapur et en première ligne la Triade, qui convainc Rock d’accepter la demande du jeune Garcia : retrouver la soubrette et la ramener à des idées plus saines... Pas gagné...
Deux histoires, chacune sur un ton différent. La première, celle des plaques de billets de banque reprend le ton très léger des premiers tomes. Aucune réflexion philosophique en vue, juste un bon vieux canardage non stop pendant une bonne centaine de pages. C’est l’occasion de retrouver l’Église de la Violence, que nous n’allons plus quitter durant les deux tomes, mais j’y reviendrai. Rei Hiroe nous fait un « return to the basics », une histoire de base qui n’est qu’une excuse pour des scènes d’action à couper le souffle, et surtout des affrontements cultissimes entre 4 tigresses totalement barges dans leur tête. Il va falloir bien suivre car le mangaka va à 100 à l’heure et pas de place pour les trainards. Mais justement, la simplicité du scénario permet de ne jamais perdre le fil de succession de cases plein gaz, donnant cet effet de vitesse incroyable avec un véritable découpage cinématographique.
La seconde histoire nous rappelle plus ce ton sérieux que l’on avait découvert dans les tomes précédents avec l’accident japonais. Cette fois, on retrouve la soubrette malade de la gachette, partie dans une vengeance face à pas moins que les services secrets américains. Un petit aparté de Hiroe sur ce petit anti-américanisme primaire qui a du mal à quitter nos cousins nippons depuis l’après Seconde Guerre Mondiale. Et c’est un bordel sans nom que Roberta va mettre à Roanapur. Et cela va même permettre une réunion au sommet de toutes les forces en présence. Mais surtout, on découvre le véritable visage de l’Église de la Violence. Eh oui, la CIA ne pouvait rester à l’écart plus longtemps. Rei Hiroe n’a décidement rien oublié pour rendre toujours plus réaliste le contexte géo-politique de sa série. Rien n’est oublié et il va nous concocter un réglement de compte inter multi services comme il sait si bien le faire.
La folie de Roberta est incroyablement retranscrite dans les dessins de Hiroe et cela nous prépare rien de bon, pour nos héros évidement, car pour le lecteur, c’est toujours du plaisir pur jus !
Black Lagoon (T6 et 7)
Auteur : Rei Hiroe
Traducteur : Elodie Lepelletier
Éditeur français : Kaze Manga
Collection : Shonen up !
Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 208 (T6) et 192 (T7) pages
Date de parution : 28 janvier et 24 avril 2010
Numéro ISBN : 2-84965-735-5 ; 2-84965-789-8
Prix : 6,95 €
A lire sur la Yozone :
Black Lagoon (T1)
Black Lagoon (T2)
Black Lagoon (T3)
Black Lagoon (T4)
Black Lagoon (T5)
« Black Lagoon » © 2003 by Rei Hiroe / Shogakukan, Inc.
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