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Morsures de l’aube (Les)
Film français de Antoine de Caunes (2000)
Sortie nationale le 21 mars 2001


Genre : polar fantastique déjanté (vampirisme)
Durée : 1h35

Avec Guillaume Canet (Antoine), Gérard Lanvin (Etienne), Asia Argento (Violaine), Gilbert Melki, José Garcia.

Ce film, avec un peu plus de 600.000 entrées, n’a pas été un grand succès commercial sans être non plus un flop. Mais vu qu’il s’agit d’un premier film, c’est assez honorable, et vu la qualité du dit film, c’est dommage qu’aussi peu de personnes n’aient été le voir. Pourtant, ce long-métrage accumule les bons points, car il est courageux de la part d’Antoine De Caunes de se lancer dans la réalisation d’un film de genre français, voire de « genre » tant l’histoire part dans tout les sens pour le plus grand bonheur des spectateurs.
Côté scénario, il s’inspire très librement du roman éponyme de Tonino Benacquista.

Antoine, un jeune noctambule, pique-assiette professionnel de toutes les boîtes et soirées parisiennes, grille peu à peu ses entrées par son attitude désinvolte et devient la bête noire des videurs et clubbers. Il demande alors à son meilleur pote, Etienne, vieux briscard de la nuit et recruteur pour films X amateurs, de lui donner un tuyau pour la soirée...
Celui-ci l’envoie dans une fête huppée donnée par un diplomate, où pour rentrer, il ne trouve d’autre solution que de se dire ami avec un certain Jordan, parfait inconnu dont il a eu vent de la notoriété juste avant. Et dès lors, il est emmené manu militari devant un homme qui cherche à tout prix à rencontrer le fameux Jordan, mystérieux oiseau de nuit soupçonné de vampirisme. Antoine est alors engagé comme détective, lancé sur les traces de Jordan et de sa sulfureuse sœur Violaine, avec à la clé 1 million de francs de récompense...
Dans sa quête quasi-initiatique, dans un monde qu’il pense connaître par cœur, il va croiser le chemin d’une multitude de gens peu recommandables et de dangers occultes, au péril de sa vie et de celle de ses amis...

Le tout est très rythmé, terriblement drôle, avec des dialogues qui rappellent Audiard, et le spectateur se plonge dans un monde où tout n’est qu’artifice et vices divers, rappelant pour certains l’émission de Fréderique Taddéï, Paris Dernière.
Bien sûr, l’aspect fantastique sert un peu de prétexte à cette virée nocturne, mais on le pardonnera. Le casting est en béton, avec un Guillaume Canet sous ecstazy, un Gérard Lanvin toujours impec’, et une Asia Argento machiavélique et vénéneuse à souhait.
Sans parler de l’interprétation monumentale de Gilbert Melki pour son rôle de Rasta éleveur de pitt-bulls misogyne... Il justifie à lui seul le visionnage du film.

En bref, un film rondement mené et une bonne première réalisation pour le sieur De Caunes, avec il faut l’avouer un budget très conséquent pour une première oeuvre de 50 millions de francs...

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Antoine De Caunes

Scénario : Laurent Chalumeau d’après le roman de Tonino Benacquista
Producteurs : Patrick Godeau, Richard Grandpierre
Producteur exécutif : Françoise Galfré
Image : Pierre Aïm
Montage : Joële Van Effenterre
Distribution des rôles : Catherine Deserbais, Frédérique Moidon
Création des décors : François Emmanuelli
Création des costumes : Bernadette Strassman

Production : Alicéléo, Cofimage 12, France 2 Cinéma (FR 2), Gimages 3, Le Studio Canal+, Studio Images 7, StudioCanal
Distribution : Bac Films


Nicolas Sumien
3 avril 2001



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