Ce premier tome est centré sur deux personnages : Poppy North et James Rasmussen.
L’histoire commence par l’annonce prochaine de la mort de Poppy. Elle est atteinte d’un cancer incurable, sa fin est proche. Sa famille accuse le coup, mais son meilleur ami, James, refuse de la perdre. Poppy aime James en secret et pense pourtant qu’il ne partage pas ses sentiments, mais elle se trompe !
Incapable d’accepter la mort de celle qu’il aime, James va donc braver tous les interdits du Night World !
Le Night World se compose de vampires et de lamies, de loups-garous et de sorcières. Le Night World existe depuis la nuit des temps et se trouve régi par d’innombrables règles. Les principales ? « Tu ne révéleras pas l’existence du Night World à qui que se soit » et « Tu ne tomberas pas amoureux d’un individu de la race humaine sous peine de mort ».
Mais voilà Poppy va mourir et alors qu’elle est à l’hôpital, James va lui dévoiler son secret et lui proposer un choix : accepter de devenir un prédateur ou renoncer à se battre et mourir ! Poppy va choisir de vivre transformée en vampire et par la même occasion rester auprès de James.
La transformation de Poppy ne se fera pas sans problème. Le changement soudain de son statut d’humaine à vampire, son amour pour James, l’abandon de son ancienne vie, rien ne sera simple. De plus, Poppy entrant illégalement dans le Night World, risque donc sa vie ainsi que celle de James.
Qui plus est, il faut bien un méchant dans l’histoire ! Ce sera donc Ash, le cousin de James qui viendra semer le doute et la confusion entre les deux amoureux -et accessoirement mettre Poppy en danger en l’exposant au Night World.
Bien sûr, James fait tout pour sauver Poppy et découvre aussi -heureux hasard- qu’elle pourrait être un membre de plein droit du Night World.
L’entrée de Poppy dans ce monde obscur ne serait donc pas si illégale que cela !
Ce roman de L. J. Smith (« Journal d’un Vampire ») se lit très facilement (une journée pour moi). Le style est relativement fluide, l’intrigue suit son cours et le dénouement est celui que l’on attend ! Étrangement, les chapitres sont peu nombreux (seize) et relativement longs. Ils intègrent obligatoirement les différents points de vue des personnages et du coup, on s’y perd parfois un peu ! Quant à l’intrigue, elle ne prend son envol que tardivement, laissant l’omniprésente relation entre Poppy et James occuper une place centrale. De fait, les dernières pages lues, on a l’impression que tout se finit trop rapidement. Quelques chapitres supplémentaires n’auraient pas fait de mal, deux-cent quatre-vingt deux pages c’est un peu court pour s’attarder convenablement sur quelques descriptions et détails supplémentaires.
On retrouve ici les créatures habituelles issues de la fantasy urbaine (vampires, loups-garous, sorcières, etc), mais la découverte des “Lamies” est une vraie trouvaille. Ces individus sont nés vampires, de parents vampires, mais possèdent le don de choisir l’âge qu’ils vont conserver définitivement.
On pense évidemment à une série comme les « Vampires de Manhattan » de Melissa Marr avec l’intégration d’un monde différent (le Night World) au sein de notre monde. Tout cela n’est pas sans lien avec « Journal d’un Vampire » de la même auteure, qui reprend le principe de l’histoire d’amour impossible entre deux protagonistes.
Mais ce livre a un petit quelque chose en plus. L’amour qui lie Poppy et James n’est jamais consommé, pas de baiser ou de moments torrides, seul le lien télépathique qui les unit est mis en avant. Il n’y a rien de charnel, que du spirituel et cet élément génère une différence bienvenue. Le lien télépathique de Poppy et James laisse rêveur. Qui n’a jamais voulu connaitre les pensées de l’autre, surtout quand il s’agit de l’être aimé ? (NDLR : ceci dit, est-ce vraiment une bonne idée, hein ? :-) ).
On pourrait se croire frustré, mais en même temps on se dit que c’est tellement agréable d’avoir un livre où une histoire d’amour n’est pas mielleuse et mièvre, mais offre un potentiel sentimental et empathique que l’on peut partager.
Par contre, ceux qui attendront avec impatience une fin où Poppy et James vont vivre heureux éternellement et avoir beaucoup d’enfants aux dents longues risquent de devoir patienter longtemps. Pas de divin baiser, pas vraiment de happy end, juste une suggestion et quelques soupçons.
Nous avions besoin de savoir, d’être rassurés, mais rien n’est clairement avoué en conclusion de ce « Night World : Le Secret du Vampire ».
D’ailleurs, sur les dix tomes que comptent la série, les histoires s’enchaînent et ne se ressemblent pas. Elles sont même toutes indépendantes les unes des autres. En résumé, il n’est pas certain que la suite de l’histoire de Poppy et James soit pour demain !
Le tome 2, « Night World : Les Sœurs des Ténèbres » est déjà paru ainsi que le tome 3, « Night World : Ensorceleuse ». Quant au tome 4, il doit paraître en novembre, toujours aux éditions Michel Lafon.
Déjà édité entre 1996-1998, ce premier tome était un peu passé inaperçu et n’avait pas connu un grand succès. Seulement, depuis il y a eu la saga « Twilight » qui a tout changé et, miracle des modes littéraires, cette réédition connait un vrai succès !
Titre : Le Secret du Vampire (Secret Vampire, 1996)
Série : Night World, tome 1 (10 tomes)
Auteur : Lisa Jane Smith
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Isabelle Saint Martin
Couverture : Getty images / Dimitri Vervitsiotis
Éditeur : Michel Lafon
Site Internet : page roman
Pages : 282
Format (en cm) : 14 x 22 x 1.9
Dépôt légal : janvier 2010
ISBN : 978-2749911250
Prix : 14,95 €
