Deux mois après la sortie de « L’Inespérée », « La Forêt des Égarés » poursuit les aventures d’Oksa Pollock, la clé des Sauve-Qui-Peut pour retrouver Édéfia, leur patrie d’origine qu’ils ont dû fuir.
Pour en savoir plus sur ce cycle et son formidable destin, il est vivement conseillé de lire l’entretien accordé par les deux auteures à la Yozone, où l’on apprend, entre autre, que « La Forêt des Égarés » regroupe la fin de « L’Homme-Fé », « Le Murmou de Sang Gracieux », initialement autoédités, et le début inédit de ce qui devait être le tome 4 avant que XO n’arrive.
Disons-le d’entrée, cet ouvrage est fortement typé jeunesse. Oksa et Gus ont treize ans, ce qui donne en gros la fourchette d’âge autour de laquelle l’histoire passionnera le lectorat. Les collégiens vivront les aventures palpitantes de la jeune héroïne, surtout que les adultes se raccrochent souvent à elle. Elle incarne l’espoir de tous les Sauve-Qui-Peut, que ce soit les gentils ou les méchants.
Il n’est donc pas étonnant de la voir encensée par tant de fans qui se retrouvent dans ce personnage connaissant les mêmes affres qu’eux (les premiers amours, l’école, les rapports parents-enfants…) et vivant une folle histoire.
Un adulte verra tout cela d’un autre œil et trouvera souvent les choses trop tranchées. Par exemple : les méchants vraiment trop méchants (trahisons, Orthon s’attaque à sa propre sœur) et les gentils vraiment trop gentils (ils recueillent même la fille qui a empoisonné, peut-être involontairement, la mère d’Oksa, Dragomira fait preuve d’une belle naïveté).
Bien sûr, la jeune Gracieuse possède l’exubérance de son âge et le langage allant de pair. Ce qui est génial pour les jeunes, l’est moins pour les plus âgés qui auraient peut-être aimé plus de retenue, car ayant perdu une certaine insouciance.
Pourtant, les créatures importées d’Édéfia recueilleront tous les suffrages. Que ce soit les Foldingots, l’Insuffisant ou encore la Devinaille, la même jubilation se retrouve à travers leurs dialogues. Chacun possède ses propres bizarreries, apportant une belle touche d’humour à un récit plutôt sombre.
Le tableau n’est en fait qu’une prison sophistiquée où des épreuves attendent le prisonnier pour le changer. Ce n’est qu’une fois qu’il les aura franchies avec succès qu’il sera libéré. Comme la toile n’a pas été prévue pour nos amis, cette quête de la liberté s’avère ardue et demandera bien des sacrifices…
Hors de cette sphère irréelle, la lutte entre le clan fidèle à Dragomira Pollock, la vieille Gracieuse, et les Félons prend de l’importance. Certains dévoilent leur vrai visage et la fin du livre annonce un futur menaçant. Les bons vont devoir se faire violence et combattre pour le bien de la Terre et d’Édéfia.
Il est d’ailleurs intéressant de voir le parallèle fait par les auteures entre le dérèglement climatique et la situation perturbée d’Édéfia. Elles l’expliquent avec une logique propre à leur cycle.
« La Forêt des Égarés » se lit vite, ce roman distille le rire et les larmes, poursuivant de belle manière la série Oksa Pollock.
Vous voilà prévenus les jeunes ! Ce roman est taillé pour vous !
La jeune Gracieuse est aussi bien en route pour Édéfia que pour le succès (très bons chiffres de vente de « L’Inespérée », vente des droits à l’étranger et au cinéma).
De beaux jours se profilent encore pour la Pollockmania !
Titre : La Forêt des Égarés
Série : Oksa Pollock, tome 2
Auteures : Anne Plichota et Cendrine Wolf
Couverture : Jean-Michel Ponzio
Éditeur : XO Éditions
Directeur : Bernard Fixot
Site Internet : Roman (site éditeur) ; Oksa Pollock
Pages : 368
Format (en cm) : 15,3 x 24
Dépôt légal : mai 2010
ISBN : 978-2-84563-462-6
Prix : 17,90 €
Également sur la Yozone :
un entretien avec Anne Plichota et Cendrine Wolf
le tourbillon Oksa Pollock
T1 : « L’Inespérée »
