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Kaze (T8)
Masaomi Kanzaki
Glénat

Kyoshiro paraissait en bien mauvaise posture mais les miracles existent. Et cette fois, ils prennent le visage du Diable Noir, ressuscité des morts. Car il n’en restait pas grand chose là dernière fois que nous avions eu de ses nouvelles. Et c’est un Diable Noir boosté par de la technologie dont l’origine est encore inconnue qui fait une apparition inespérée. Mais il ne vient pas seul, il ramène à ses cotés d’anciennes connaissances de Kyoshiro, tout aussi déterminées que lui a reprendre les 4 Dieux cardinaux, actuellement aux mains des âmes damnées de Nobunaga. Le combat ne fait réellement que commencer.



L’arrivée du Diable Noir et de la princesse Sable a totalement changé la donne et le premier à sentir le vent tourner n’est autre que Ranmaru. Mais le premier a succombé sous la nouvelle force de frappe du ki positif sera Hideyoshi et le Tigre Blanc se retrouve enfin libéré. Nos héros ne vont pas laisser une telle occasion leur échapper et plus que trois ! Ranmaru commence à s’interroger sur l’avenir du plan de son maître et finit par aboutir à cette unique conclusion : Nobunaga est devenu fou et seul Kyoshiro peut le libérer de l’emprise infernale dans laquelle se trouve son maître. Mais pour le convaincre, il va devoir tout lui raconter, en commençant par l’origine du mal qui s’est emparé que Nobunaga et qui est en train de transformer le monde en enfer, un mal venu de l’occident, une emprise démoniaque venue d’un livre, mais pas un simple livre : le Nécronomicon !

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Nous savions déjà que “Kaze” n’avait aucun scrupule à mélanger tous les genres mais là, on commence à atteindre un niveau encore insoupçonné ! Mais d’abord, Masaomi Kanzaki nous la joue retour des enfants prodigue. Tous les personnages que notre héros avait laissé à un moment ou un autre refont leur apparition. J’espère que vous aviez retenu leur nom et leur pédigrée car demain, c’est interro écrite ! Le retour le plus surprenant est celui du Diable Noir, légèrement coupé en deux à la fin du tome 6. Et sa transformation est encore bien mystérieuse pour ne pas dire tirée par les cheveux. En tout cas, c’est un sacré bordel qui a lieu maintenant devant le sanctuaire. Mais surtout, les forces en présence sont quasiment égales et l’issue est des plus incertaines. Franchement, le mangaka laisse beaucoup de flou sur les chances de survie de tous ses personnages et l’on sent bien venir de grands sacrifices et de lourdes pertes en perspective.

Ranmaru nous raconte donc la dégénérescence de ce fou de Nobunaga, sa soif de connaissance dans la démonologie et les conséquences catastrophiques pour le Japon. Et c’est ainsi qu’apparait, comme sorti du chapeau, pas moins que le Nécronomicon ! Si HP Lovecraft voyait ca ! Il aurait certainement adoré la folie dans le dessin du mangaka. Mais tout de même, quelle idée de trouver comme seule explication l’influence néfaste du Nécronomicon. Heureusement, Cthulhu ne semble pas pointer ses tentacules, cela aurait vraiment été grotesque. Mais soit, acceptons cette intrusion étrange. Cela ne semble pas avoir trop d’impact pour le moment mais espérons que Masaomi Kanzaki n’exagérera pas trop dans les derniers tomes.

Eh oui, car il ne nous reste que deux tomes avant de devoir nous séparer de Kyoshiro, alors attendons patiemment le tome 9.


Kaze (T8)
- Auteur : Masaomi Kanzaki
- Traducteur : Akiko Indei et Pierre Fernande
- Éditeur français : Glénat
- Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination : 256 pages
- Date de parution : juin 2010
- Numéro ISBN : 2-7234-6885-5
- Prix : 7,50 €


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Frédéric Leray
28 juin 2010




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