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Le cyberespace de l'imaginaire




Dinotopia
Une création de James Gurney
(2002)


Distribution mini-série : Tyron Leitso (Karl Scott), David Thewlis (Cyrus Crabb), Wentworth Miller (David Scott), Katie Carr (Marion Waldo), Jim Carter (Mayor Waldo), Alice Krige (Rosemary Waldo), Colin Salmon (Oonu), Hannah Yelland (Romana Denison), Lee Evans (voix de Zippo), Terry Jones (voix de l’oiseau messager), Stuart Wilson (Frank Scott), Anna Maguire (Samantha Waldo), Andy Beckwith (Copra Carter), Marcus White (Oliver), Anthony Lennon (chauffeur), Junix Nocian (sénateur), Patrick Monckton (sénateur)

Distribution série : Erik von Detten (Karl Scott), Shiloh Strong (David Scott), Michael Brandon (Frank Scott), Georgina Rylance (Marion Waldo), Jonathan Hyde (Maire Waldo), Sophie Ward (Rosemary), Lisa Zane (Le Sage)

Carl et David font un voyage en avion avec leur père, lorsqu’ils sont pris dans une tempête. Alors que leur père est porté disparu, les deux garçons parviennent à rejoindre une île inconnue. A la recherche d’aide, ils tombent d’abord, à leur plus grand ahurissement, sur des dinosaures, en chair, en os et en écailles ! Ils sont enfin recueillis par des êtres humains, qui leur révèlent où ils se trouvent.

A Dinotopia, les humains et les dinosaures cohabitent en parfaite harmonie (sauf pour quelques espèces carnivores). Les dinosaures sont doués d’intelligence, et même de parole. Dans cette société utopique, la violence est bannie, et chacun est assuré d’avoir de quoi vivre et un travail qui lui convient.

Mais il y a quelques ombres à ce tableau idyllique. La sécurité des villes repose sur des pierres magiques héritées des fondateurs de Dinotopia. Or, la puissance des pierres est en train de faiblir, et les tabous empêchent d’en rechercher de nouvelles dans la zone interdite.
Carl et David doivent donc s’adapter à leur nouveau monde, car tout retour à la “ civilisation ” est impossible. Mais si l’un est enthousiaste, l’autre ne rêve que de repartir, poussé par un inquiétant et peu scrupuleux personnage : Cyrus Crabb. Pour ne rien arranger, les deux frères vont se disputer le cœur de Marion, la fille du maire de Waterfall City.


A l’origine de la mini-série Dinotopia se trouvent les livres de James Gurney. Dans le premier ouvrage, datant de 1992 (Gurney en écrira deux autres, d’autres écrivains prenant alors la relève), l’auteur imagine une île où humains et dinosaures intelligents ont fondé une société utopique. Au fil de pages richement illustrées, il décrit l’organisation de cette société, et les petits détails de la vie quotidienne. Bref, un véritable délice pour les yeux et pour l’imagination.

Mais comment adapter un livre qui, au lieu de raconter une histoire, se présente comme un carnet de voyage imaginaire ? L’idée de base a été conservée (y compris le point de vue extérieur d’un nouvel arrivant, moyen commode de présenter un monde étranger), de nombreux détails imaginés par Gurney également. Il en résulte 4 heures d’un merveilleux voyage en compagnie de personnages hors du commun (des dinosaures, s’il vous plaît) dans des décors fabuleux. Il convient de saluer le travail réalisé par Brambilla et son équipe. L’esthétique qui en résulte est à mi-chemin entre Jurassik Park et le conte de fées. Pour donner vie aux dinosaures, les techniques numériques ont été utilisées à fond, avec même quelques innovations, comme la surimpression des images de synthèse pendant le tournage des prises de vue réelles, permettant au cameraman d’ajuster au mieux les mouvements de caméra.

Sur le matériau brut imaginé par James Gurney a été bâtie une histoire originale. Et c’est là que le bât blesse. Car passé l’émerveillement du premier épisode (la découverte de Dinotopia, la ville), d’une originalité qui étonne de la part d’une série TV, on se retrouve avec une bête histoire de recherche de pierres magiques. Les personnages sont hautement caricaturaux (le méchant Cyrus Crabb, avec “ Bad guy ” écrit sur son front en lettres clignotantes, le maire insouciant qui ne pense qu’à manger, le dinosaure gaffeur qui est censé nous faire rire en se prenant les griffes dans sa queue...), trop prévisibles (le conflit entre les deux frères, l’attirance vers le “ côté obscur de la Force ” sous l’influence de “ Dark ” Cyrus Crabb). Sans oublier le bébé dinosaure mimi tout plein, personnage inutile qui semble avoir été créé sur mesure pour les produits dérivés. Les clichés ne nous sont pas épargnés (le trouillard devient un héros en apprenant à contrôler ses peurs et faisant preuve de bravoure), et le happy end est cul-cul la praline au possible (avec des retournements de situation assenés au mépris de la crédibilité).
Et puis... Et puis on réalise, dans le deuxième épisode, que la sympathique utopie baba-cool qui a banni la violence est en réalité une dictature collectiviste (les jeunes se voient assignés leur métier par un “ sage ”, et tant pis si ça ne leur plaît pas), agonisant sous un joug conservateur, et où les militaires (les pilotes de “ skybax ”, des dinosaures volants) débordent autant de sottise que chez nous.
“ Tout ça pour ça ”, serait-on tenté de dire. Tant d’imagination et de beauté pour une histoire sans intérêt ? Le monde de James Gurney méritait mille fois mieux. Mais il est suffisamment riche pour qu’un nouveau film voie le jour, avec cette fois un scénario digne de ce nom. Un tel souhait relève peut-être de l’utopie, mais on peut toujours rêver, non ?

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Dinotopia

Réalisation : Mario Azzopardi, Marco Brambilla, Mike Flash, David Winning, Thomas J. Wright
Scénario : Simon Moore d’après les livres de James Gurney
Producteurs : William P. Cartlidge, Dusty Symonds
Producteurs exécutifs : Robert Halmi Jr., Robert Halmi Sr.
Photographie : Tony Pierce-Roberts
Montage : Oral Norrie Ottey
Musique : Trevor Jones
Effets spéciaux : Peter Hutchinson
Décors : Walter P. Martishius
Costumes : Charles Knode

Mini-série

Episode 1
Episode 2
Episode 3

Saison 1

01. Les hors-la-loi (1) / Marooned
02. Les hors-la-loi (2) / Making good
03. L’élixir de jouvence (1) / Handful of dust
04. Les naufragés (1) / Contact
05. Les élections (2) / The matriarch
06. L’élxir de jouvence (2) / Big Fight
07. Le virus (1) / Night of the Wartosa
08. Le virus (2) / LeSage
09. Les élections (1) / Car Wars
10. Les naufragés (2) / Lost and found
11. Le passage (1) / The cure (1)
12. Le passage (2) / The cure (2)

INTERNET

http://www.dinotopia.com/


Philippe Heurtel
23 avril 2005



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