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Enfants de Dune (Les)
Une création de John Harrison réalisée par Greg Yaitanes d’après l’oeuvre de Frank Herbert
(2003)


Distribution : Alec Newman (Paul Atréides/Muad’Dib), Julie Cox (Irulan Corrino-Atréides), Edward Atterton (Duncan Idaho), Ian McNeice (Baron Vladimir Harkonnen), Barbora Kodetová (Chani), Steven Berkoff (Stilgar), Daniela Amavia (Alia Atréides), P.H. Moriarty (Gurney Halleck), James McAvoy (Léto Atréides II), Jessica Brooks (Ghanima Atréides), Jonathan Bruun (Farad’n Corrino), Rik Young (Javid), Martin McDougall (Scytale), Gee Williams (Bijaz), Alice Krige (Dame Jessica Atréides), Susan Sarandon (Princess Wensicia Corrino), Mariano Titanti (F’radn à 5 ans), Marek Vasut (Tyekanik), Jakob Schwarz (Otheym), Klára Issová (Lichna), Zuzana Geislerová (révérende mère Mohiam), Karel Dobry (Korba), Ivo Novák (Farok), Predrag Bjelac (Namri), Zdenek Maryska (Muriz), Pavel Kríz (Al-Fali), Viliam Docolomansky (Tariq), Lana Likic (Sabiha), Terrence Stone (voix d’Edric)

12 ans se sont écoulés depuis les événements de Dune qui ont conduit Paul Atréide Muad’Dib sur le trône de l’Empire Galactique. La prophétie est en train de se réaliser : la planète désertique Arrakis se transforme en paradis verdoyant. Mais, désabusé par le fanatisme religieux qu’il a engendré, ainsi que par la mort de la femme qu’il aimait, Paul décide de se retirer dans le désert.
La guerre civile et le chaos menacent de se déchaîner, tandis que la lutte pour le pouvoir se joue entre Alia (la sœur de Paul tombée sous l’emprise de la “ mémoire ” du Baron Harkonnen), Dame Jessica, la maison Corrino qui n’a pas renoncé à sa gloire passée, et l’ordre des Bene Gesserit. Le sort de la galaxie réside peut-être entre les mains de Léto et Ghanima, les enfants jumeaux de Muad’Dib : les Enfants de Dune.

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En 2001, John Harisson réalise pour la télévision une nouvelle adaptation du chef-d’œuvre de Frank Herbert, sous la forme d’une mini-série de 4h30 (ASFC 2001). Elle se distingue du film de David Lynch de 1984 par une absence de “ vision personnelle ” de l’œuvre, avec en contrepartie une extrême fidélité à l’intrigue et à l’esprit du roman. Si les décors sentent parfois les studios à plein nez, du moins le visuel de la série est-il globalement réussi, et la performance des acteurs est à l’avenant. Bref, ce n’est peut-être pas encore LA transposition du roman (on ne joue pas dans la même cour que Peter Jackson et son Seigneur des anneaux), mais une œuvre indispensable au fan de SF en général, et d’Herbert en particulier.

Deux ans après, Greg Yaitanes s’attaque aux deux suites de Dune : Le Messie de Dune et Les Enfants de Dune, respectivement centrés sur le personnage de l’empereur Paul Muad’Dib et sur ses héritiers.

Là encore, il convient de saluer le respect envers l’œuvre originale. La chose est rare, il n’est qu’à voir, pour prendre un exemple récent, l’adaptation du I robot d’Isaac Asimov (ASFC 2004). Le spectateur retrouve, dans ces 3 heures de film, tous les éléments de l’intrigue, les jeux de pouvoir, les personnages, les corporations qui font la complexité des romans. On pourrait s’en étonner, car le cinéma préfère trop souvent les divertissements faciles et formatés, or les deux romans ne sont pas des divertissements faciles.

Paradoxalement, ce respect de l’œuvre fait cette fois presque figure de défaut : le rythme est un peu lent, on se surprend presque à s’ennuyer. Il est vrai que l’intrigue de Dune, tout en étant complexe, est plus cinégénique que ses deux suites. Et la fin (la transformation de Léto Junior) pourra paraître obscure à qui n’a pas lu les romans. Peut-être aurait-il valu condenser Le Messie et Les Enfants, ce afin d’intégrer L’Empereur-Dieu de Dune, ouvrant la voie aux adaptations des deux derniers volumes.

Quoi qu’il en soit, l’interprétation demeure remarquable : les acteurs se sont investis dans leurs rôles. Ont-ils lu les romans ? Faut-il y voir le travail de direction des acteurs ? On sent derrière tout cela une véritable compréhension de l’univers de Frank Herbert. Quant aux décors et à la mise en scène, ils sont en net progrès : Les Enfants de Dune est débarrassé des scories qui ponctuaient la réalisation de Harisson.
Les Enfants de Dune confirme que le format de la mini-série (ou de plusieurs longs-métrages façon Le Seigneur des anneaux) est un moyen privilégié pour raconter une histoire longue et complexe : non limité par le format étriqué du long-métrage classique, il échappe à la “ dilution ” qui menace les séries classiques (X-Files). Et l’on se prend à rêver d’autres adaptations aussi fidèles des chefs-d’œuvre de la SF...

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Children of Dune
Réalisation : Greg Yaitanes
Scénario : John Harrison d’après Frank Herbert
Producteur : David R. Kappes
Producteur exécutif : Richard P. Rubinstein
Photographie : Artur Reinhart
Montage : Harry B. Miller III
Musique : Brian Tyler
Effets spéciaux : jim Healy, Martin Pryca
Décors : Ondrej Nekvasil
Costumes : Jan Pistek, Theodor Pistek

INTERNET

http://www.scifi.com/dune/
http://www.duneinfo.com/


Philippe Heurtel
23 avril 2005



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