Yurie n’arrive toujours pas à révéler ses sentiments à Kenji. Mais avec l’arrivée de la Saint Valentin, une occasion en or s’offre à la jeune fille. Malheureusement, elle va découvrir une concurrente pour le cœur de Kenji, une jeune première année qui n’a d’yeux que pour le calligraphe. La coutume veut que le jeune fille souhaitant avouer leur sentiments à l’élu de leur cœur lui offre des chocolats et dans son élan de gentillesse, Yurie va jurer à l’autre prétendante qu’elle ne compte pas en offrir à Kenji... Catastrophe ! La déprime guette la déesse, et comme par hasard, la malchance s’abat sur le village. Et le pauvre dieu de la pauvreté n’y est pourtant pour rien. Allez, Yurie ! Reprends du poil de la bête, et ne te laisse pas tromper par les apparences.
Nous retrouvons notre sympathique apprentie déesse dans ses dernières aventures. Ces histoires restent toujours très fraiches, plutôt naïves. La première est symbolique de la jeune Yurie. Voulant bien faire, elle transforme son pittoresque village en un véritable Disneyland nippon. Une horreur évidemment, mais surtout une démonstration de l’étendue de ses pouvoirs. Respectons la performance même si elle dépasse toutes ses espérances. Hanaharu Naruko montre dans un premier temps que sa déesse n’est pas une simulatrice ou une simple illusion. Si l’on pouvait s’interroger sur le choix qu’allait prendre le mangaka, l’ambiguïté est vite levée. Oui, Yurie est une véritable déesse et il va tout faire pour le démontrer. Peut-être peut on regretter justement ce choix de ne laisser aucune place au doute sur la véracité de ses pouvoirs, mais soit.
La dernière partie du manga sera évidement dédiée à la relation Yurie-Kenji. Le mangaka choisit de créer un triangle amoureux pour provoquer le positionnement de la jeune fille. Un pseudo triangle car Kenji ne sera à aucun moment attiré par la petite première année. Ce n’est donc qu’un artifice pour accélérer la déclaration de Yurie. Mais ce procédé passe très bien dans l’ambiance bon enfant du manga. Il aurait été véritablement incongru de créer un conflit ou une guerre ouverte entre les protagonistes.
Le style graphique aura eu le mérite de rester très homogène sur ces deux albums. Une grande réussite, même si le côté onirique est bien moindre dans ce second tome. Seule la présence des petits dieux nous rappelle que cette série reste tout de même fantastique et non ancrée dans la réalité.
Deux tomes qui nous ont permis de faire la connaissance de personnages attachants, avec une fin laissant toute possibilité au mangaka de revenir quand bon lui semble dans ce village, histoire de nous conter d’autres aventures de Yurie, l’apprentie déesse.
Kamichu ! (T2)
Auteur : Hanaharu Naruko
Traducteur : Tony Sanchez
Éditeur français : Ki-oon
Format : 133 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 210 pages
Date de parution : 22 avril 2010
Numéro ISBN : 2-35592-148-3
Prix : 7,50 €
A lire sur la Yozone : Kamichu ! (T1)
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