Pour son seizième anniversaire, Hiyoki a fait un terrifiant cauchemar. Un inconnu au visage caché par une capuche lui arrachait le cœur... Mais malheureusement, ce n’était pas tout à fait un rêve car depuis, la jeune fille ne ressent plus rien : son cœur est vide. Il lui faut donc retrouver à tout prix cet homme et elle ne dispose que de deux détails piochés dans ses souvenirs : une chevelure platine et un tatouage, dont la forme rappelle fortement celui du lycée Saint Nazareth, une école de garçons. Et comble de hasard, ses parents décident soudainement de partir à l’étranger, l’obligeant à partir pour un internat. Bien évidemment, le choix de la jeune femme va se porter sur la fameuse école.
A Saint Nazareth, il existe un dortoir que tout le monde évite car hanté par personne ne sait trop quoi : le dortoir S. Pourtant, Hiyoki est convaincue que l’homme qu’elle recherche se trouve dans le fameux dortoir et encore une fois, le hasard va encore lui donner un coup de pouce par l’intermédiaire du président du conseil des élèves, un garçon adulé par toutes les filles. L’arrivée de la jeune femme ne passera pas inaperçue, surtout que le pion du dortoir semble posséder des pouvoirs de magicien et il lui révèle qu’elle en possède elle-même. Elle est capable de visiter les rêves des autres. Qualité bien utile car les jeunes locataires du dortoir ne ressemblent en rien au voleur de cœur. Et Nousu, le magicien, lui propose son aide : il lui offre un cœur de substitution et lui permet de partager la chambre de chaque pensionnaire pendant une semaine afin de visiter ses rêves. La chasse commence mais la vie au lycée est truffée de surprises.
Étrange shojo que ce “Stray Love Hearts”. Mais surtout agréablement surprenant. D’abord par une première scène étonnante : l’héroïne se fait arracher le cœur. Fichtre, voilà de quoi attiser ma curiosité. Et la suite va se révéler tout aussi intéressant. Aya Shouoto réussit à nous surprendre par une grande imagination. Le principe d’entrer dans les rêves des autres pour découvrir leur personnalité n’est pas inédit mais encore peu utilisé (je ne parle pas des versions “Les griffes de la nuit”), et les personnages peuplant le dortoirs S sont des plus marginaux. La quête de la jeune Hiyoki peut donc commencer et nous allons avec elle explorer le subconscient d’ados pas vraiment classiques. Mais je vous les laisse découvrir.
Évidement, il faut un vilain pour donner un peu de piment à l’histoire et ce sera le président du conseil des élèves qui prendra ce rôle, un garçon à la personnalité encore mystérieuse mais qui annonce d’intéressante confrontation avec notre voyageuse de rêves. Est-il le voleur ? Impossible encore de le dire mais ce serait tout de même un peu trop téléphoné. Espérons que Shouoto ne tombera pas dans cette facilité.
D’un autre côté, la mangaka est loin d’être une débutante, ayant travaillé entre autre sur “Code Geass”. Son dessin est d’ailleurs très proche de celui de cette série, plutôt bien détaillé pour un shojo. Au final, “Stray Love Hearts” mérite largement un petit détour et un coup d’œil attentif. La suite nous dira si le charme créé par la jeune Hiyoki va perdurer.
Stray Love Hearts (T1)
Auteur : Aya Shouoto
Traducteur : Julie Gerriet
Éditeur : Soleil Manga
Dépôt légal : 12 mai 2010
Format : 128x182 mm
Pagination : 194 pages
Prix public : 7,95 €
Numéro ISBN : 2-30201-154-0
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