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Orphelinat des Âmes perdues (L’) T.4 : Le Livre des Sortilèges
Stefan Petrucha & Thomas Pendleton
Le Masque, Msk, roman traduit de l’anglais (États-Unis), horreur, 198 pages, mai 2009, 10€

Jonathan n’a pas la vie facile. Lycéen maigrichon, il est mollesté par les brutes de l’équipe de sport. Son meilleur ami vient de changer d’établissement. Ses profs l’énervent, aussi joue-t-il à plus bête qu’il n’est, pour ne pas se voir fiché comme l’intello lèche-bottes de service. Heureusement qu’il y a la jolie Emma, qu’il regarde sans oser l’accoster...
Et puis un matin, il apprend la mort de son prof d’anglais, qui l’avait sermonné la veille. Puis c’est le tour de la brute qui l’a poussé contre les casiers...



Quatrième volume de « L’Orphelinat des Âmes Perdues », « Le Livre des Sortilèges » rappellera à certains des séries comme « Chair de Poule » de R.L. Stine, ou encore « Les Contes de la Crypte ».
L’histoire de Jonathan est enchâssée dans celle de quatre filles, apparemment mortes. Captives de l’orphelinat qui donne son nom à la série, elles jouent à un jeu étrange, qui consiste à invoquer des histoires d’horreur qu’elles auraient vécues, et dont le souvenir pourrait les délivrer. Pourchassées par une effrayante Directrice dans les murs du bâtiment abandonné, elles ne sont guère unies, l’une d’entre elles voulant jouer cavalier seul avec le jeu maléfique.

Malgré ce procédé éditorial classique consistant à distiller cette histoire volume par volume (en effet, vous n’aurez droit qu’à l’introduction et la conclusion), je dois reconnaître que cette histoire-cadre ne manque pas de susciter la curiosité. Je n’en regrette que plus de ne pas avoir lu les 3 tomes précédents, et de ne pas avoir la suite sous la main.

Donc, ce cadre mis à part, on pourra lire « Le Livre des Sortilèges » de façon tout à fait indépendante de la série.

L’histoire, esquissée plus haut, n’est pas très originale, mais bien écrite. La psychologie des ados est fort bien étudiée et retranscrite. Le trio Jonathan-David-Kirsty est plus vrai que nature, les garçons se jalousant mutuellement, et bien souvent sans raison, l’attention de la jeune fille.
L’aspect horrifique de l’histoire, assez banal (un livre de magie noire permet à quelqu’un de “punir” ceux qui font souffrir Jonathan), prend une vraie dimension psychologique lorsque le jeune narrateur s’interroge sur celui ou celle qui lui veut du bien tout en voulant du mal aux autres. Et c’est là que la peur s’installe : est-ce Kirsty ? Il la connaît à peine, mais elle semble amoureuse de lui, et pourrait considérer Emma comme une rivale. Ou David ? Non, c’est son meilleur ami ! Et il est dingue de Kirsty, avec qui il sort grâce à Jonathan !
Bref, comment se protéger de son ennemi lorsqu’on ne sait plus qui sont ses amis ?

Saupoudré de références actuelles à l’horreur (les jeux « Resident Evil » et « Silent Hill », les roman de Stephen King ou Clive Barker) qui mettent dans le bain tout de suite), « Le Livre des Sortilèges » se dévore sans le moindre déplaisir, et même avec quelques (petits) frissons.

Quelques minuscules coquilles, et deux pinailleries histoire de chipoter sur un petit bouquin qui fera le bonheur (ou les cauchemars) des ados.

Texte - 952 octets
Le Livre des Sortilèges - corrections et remarques

Titre : Le livre des Sortilèges (Crush, 2008)
Série : L’Orphelinat des Âmes Perdues, tome 4
Auteurs : Stefan Petrucha & Thomas Pendleton
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Alexandre Boldrini
Couverture : Onemader & C. Rondinaud
Éditeur : Éditions du Masque
Collection : Msk
Site internet : page roman (site éditeur)
Pages : 198
Format (en cm) : 13,5 x 19,5 x 1,6
Dépôt légal : mai 2009
ISBN : 978-2-7014-3352-2
Prix : 10 €



Nicolas Soffray
13 mai 2010


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