L.J.Smith n’est pas une inconnue pour les fans de vampires puisqu’elle est l’auteure de « Journal d’un vampire » qui est non seulement un succès de librairie mais aussi une série télé.
Ce nouveau livre est le premier tome d’une nouvelle série. Enfin, pour la France puisque l’objet du délit a été publié en 1992, ce qui ne nous rajeunit pas. Rassurez-vous, l’auteure (ou le traducteur) y a passé un coup de chiffon et nous a replacé les références filmiques ou musicales dans le contexte d’aujourd’hui.
Avant de s’attaquer aux saigneurs de la nuit, L.J.Smith avait tenté le coup auprès des adeptes de la magie (l’époque le voulait aussi avec une floppée de films sur la thématique des grillées de Salem). Car même si le mot est prononcé assez tardivement dans le roman, il n’y aucun doute quant à l’univers visité. Le lieu, la Nouvelle Salem, aurait dû vous mettre la puce à l’oreille. Et ce côté regroupement d’adolescents étranges qui font peur aux autres par leur attitude décalée et leur complexe de supériorité ne fait qu’enfoncer le clou.
Mais… On a bien du mal à y parvenir à cette partie de sorcellerie qui va nous en faire voir de toutes les couleurs. Car avant toute chose, ce bouquin est du Harlequin déguisé.
Oui, je le dis, parce que je m’étais juré de réussir à en terminer un (un tome bien sûr) et c’est chose faite. Résultat. Mon appréhension vis-à-vis de tous ces bouquins s’est confirmée : nous sommes en plein roman à l’eau de rose. On passe notre temps à virevolter dans les pensées de l’héroïne qui espère que le beau gosse ténébreux et mystérieux va tomber amoureux d’elle parce qu’elle, c’est fait, et qui de l’autre côté est fascinée par la beauté des autres filles. Ça s’interroge à tour de bras sur la blondeur captivante des cheveux de l’une et de la noirceur intrigante de la capillarité de l’autre. Chaque sentiment est exacerbé. L’héroïne est tiraillée en permanence et ressent toute chose comme un mini cataclysme.
Il faudra attendre le dernier quart de ce premier tome pour toucher à la magie. Mais les scènes veulent tellement faire séance de spiritisme en plus classe que l’on se lasse de toutes ces simagrées. Les effets de manche sont trop nombreux et trop poussifs.
Reste une écriture qui, on ne peut pas le nier, est dynamique et entraînante. Mais au final, on reste avec un grand vide.
Oui, j’ai été au bout, c’était mon défi.
Mais ce n’est définitivement pas mon trip. Ou bien je n’ai pas lu le bon…
Ce que devrait me rétorquer tout bon fan de Bit-Lit pour ados.
Titre : Le Cercle Secret
Auteur : L.J.Smith
Traducteur : Frédérique Le Boucher
Éditeur : Hachette Jeunesse
Collection : BlackMoon
Nombre de pages : 420
Dépôt légal : mai 2010
Format : 13,5x21,5 cm
ISBN : 978-2012019263
Prix : 15 euros
