Genre : fantastique
Durée : 1h35
Avec Dana Andrews (Dr John Holden), Peggy Cummins (Joanna Harrington), Nial MacGinnis (Dr Julian Karswell), Maurice Denham (Professeur Harrington), Athene Seyler (Madame Karswell), Liam Redmond (Mark O’Biren), Reginald Beckwith (Monsieur Meek),..
Venu à Londres participer à un congrès de parapsychologie, le savant américain, John Holden, apprend à sa descente d’avion que son collègue anglais, le professeur Harrington, a trouvé la mort dans un accident automobile des plus étranges. Avec Joanna, la nièce du défunt, rencontrée quelques heures plus tôt dans l’avion, Holden découvre que Harrington était sur le point de dénoncer les activités « démonologiques » du Dr Julian Karswell. Réputé pour son scepticisme, l’expert américain ne veut pas croire que son décès puisse être lié à des pratiques ésotériques malfaisantes, et préfère laisser la police résoudre cette affaire d’accident. Mais une rencontre impromptue avec le docteur Karswell va amener le rationaliste à réévaluer sa position. Pour commencer, le prétendu sorcier lui annonce sa mort prochaine, « vous n’avez plus que 3 jours à vivre, Mr Holden ». Et, le soir, de retour à son hôtel, il retrouve, glissé au milieu de ses dossiers, un parchemin écrit en caractères runiques. Ebranlé dans ses certitudes, Holden se lance dans une course contre le temps pour déjouer la malédiction que lui a jetée Karswell.
Pour sa seconde réalisation avec la Columbia, Jacques Tourneur (qui avait déjà tourné avec la R.K.O. « La féline », « Vaudou », « L’homme léopard ») renoue avec son terrain de prédilection, l’épouvante fantastique. Adepte de la terreur par la suggestion, le réalisateur français désirait confronter le spectateur, blasé et incrédule, au mystère et à la peur de l’inconnu, pour le convier à un véritable rendez-vous avec la peur. Malheureusement, la production lui coupe d’entrée ses effets de mise en scène en insérant, dès les premières minutes, une vision du monstre démoniaque que Tourneur ne voulait dévoiler que dans les ultimes secondes de sa pellicule. Dommage, surtout que le démon apparaissant au milieu de volutes de fumée n’est pas une grande réussite. Reste néanmoins un grand classique du genre mélangeant spiritisme, hypnose et sorcellerie. Un film d’ambiance qui, malgré ses effets spéciaux (principalement le monstre) d’un autre temps, devrait donner quelques angoisses aux cinéphiles amateurs de bon cinéma fantastique en noir et blanc des années 50.
FICHE TECHNIQUE
Titre original : Night of the demon
Réalisation : Jacques Tourneur
Scénario : Chalres Bennett, Hal E. Chester et Cyril Raker Endfield d’après le roman « Casting the Runes » de Mantague R. James
Producteur : Frank Bevis
Producteur exécutif : Hal E. Chester
Image : Ted Scaife
Son : Arthur Bradburn
Décor : Ken Adam
Musique originale : Clifton Parker
Production : Sabre Films, Columbia Pictures Corporation
Distribution : Les Grands Films Classiques
Relation presse : Pascale Bonetête pour Les Grands Films Classiques