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Skully Fourbery contre les Sans-Visage
Derek Landy
Gallimard Jeunesse, roman traduit de l’anglais, service secret magique, 336 pages, février 2010, 16€

Un sale coup se prépare : les Téléporteurs irlandais se font assassinés les uns après les autres. Skully et Valkyrie, officiellement mis à pied (pour ne pas dire chassés du sanctuaire) mènent leur petite enquête, bien déterminés à prouver que le Grand Mage, Thurid Guild, est le traître responsable des désastreux évènements survenus durant les mois précédents.
Mais derrière ces crimes, c’est un projet bien pire qui se profile : la Diablerie, l’ancienne secte maléfique fondée par China, est de retour, avec à sa tête le mystérieux Batu, bien déterminé à ramener les Sans-Visage...



Malgré un petit break de six mois, l’intrigue de « Skully Fourbery contre les Sans-Visage » reprend là où s’était clos « Skully Fourbery joue avec le feu » (la mort des derniers vampires en moins).

Après voir accusé le Grand Mage d’être un traître, nos deux héros ne sont guère en odeur de sainteté au Sanctuaire. De plus, Guild a nommé un minable mage à sa botte, le déplaisant Remus Crux, nouveau Grand Détective à la place de Skully, et c’est à lui qu’il confie l’enquête sur les meurtres des Téléporteurs. Le personnage, de simplement frustre, se révèlera odieux, n’hésitant pas à bafouer la règle primordiale de ne pas faire usage de magie en présence de civils.

Malgré l’échec du Baron Vengeous dans le tome précédent, Batu est plus que jamais déterminé à ouvrir la porte vers l’autre monde et à ramener les Sans-Visage, des dieux maléfiques au possible. Grâce aux recherches de l’oncle de Valkyrie, nos héros découvrent qu’ils ont pour cela besoin d’un Téléporteur et d’un artefact particulier. Aussi font-ils leur possible, et plus, pour protéger le jeune Fletcher, Téléporteur inné mais ado en crise, des griffes de la Diablerie, un trio de tueurs capables de mettre en déroute la redoutable Tanith Low.
Je ne vous en dis pas plus, excepté que la bataille finale mériterait les honneurs du grand écran, et qu’elle fera son lot de victimes dans les premiers rôles. Des amis à peine retrouvés, d’autres nous sont arrachés...
Intense à vous en arracher une larme (de tristesse devant tant de cruauté ? ou de bonheur devant un tel morceau de bravoure littéraire ?)

On notera une moins grande importance de la “vie civile” de Valkyrie dans ce volume, en raison d’une action menée comme toujours tambour battant, néanmoins les allusions à la “normalité” d’une adolescence de jeune fille sont intelligemment saupoudrées tout au long du récit. Entre Tapaloeil qui tance Skully sur ce qu’il fait subir à une ado (et l’accuse de vouloir la modeler à son image) et le reflet de Val qui lui “vole” une importante première fois, Derek Landy sait contrebalancer notre rêve partagé de “Ah, moi aussi j’aimerais bien vivre tout ça !” par le rappel de tout ce que notre vie “normale” a de fantastique, de tout aussi risqué mais de beaucoup moins mortel.

Si lire « Skully Fourbery joue avec le feu » en passant outre le premier tome ne posait guère de problèmes, il faut reconnaître que ce troisième volet nécessite lui des bases pour ne pas se perdre dans l’histoire, surtout au niveau des personnages secondaires. Un semblant d’intrigue politique vient corser l’aventure, et des éléments de l’affaire de la Grostesquerie s’avèrent capitaux. Donc, un très bon argument pour profiter de ces aventures dans leur intégralité, en commençant par le début qui, je vous le rappelle, est sorti en poche.

La couverture, toujours signée Tom Percival, est sublime, et on notera l’effet “griffes de Wolverine” sur la main gauche du Détective Squelette, qui donne bien le ton de cette troisième (mais pas dernière) aventure !

Quelques coquilles à signaler, dont deux mots bizarres...

Texte - 989 octets
Skully Fourbery contre les sans-visage - 14 corrections

Titre : Skully Fourbery (Skulduggery Pleaseant : The Faceless Ones , 2008)
Série : Skully Fourbery, tome 3
Auteur : Derek Landy
Traduction de l’anglais : Jean Esch
Couverture : Tom Percival
Éditeur : Gallimard Jeunesse
Site Internet : Roman (site éditeur)
Pages : 336
Format (en cm) : 15,5 x 24 x 3
Dépôt légal : février 2010
ISBN : 978-2-07-060316-9
Prix : 16 €



Nicolas Soffray
4 mai 2010


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