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Biomega (T2 et 3)
Tsutomu Nihei
Glénat

En l’an 3005, une nouvelle mission est envoyée sur mars. La première depuis que le virus N5S a dévasté la communauté humaine de la planète rouge. Lors de son retour sur Terre, la mission de recherche explose en plein vol et répand le virus dans l’atmosphère. Celui-ci se répand alors en quelques heures et transforme la majorité de l’espèce humaine en Drone, sorte de cadavres ambulants.



Le premier tome de Biomega nous avait bluffé par la beauté des graphismes et de l’univers mis en place. Un concentré de violence pour un seinen unique. Nous étions encore un peu perdu dans les relations complexes entre les différentes organisations : la Toa Industries, l’Agence de santé publique et la Fondation pour la protection de l’héritage culturel.

Rassurez-vous, la complexité ne s’estompe pas avec l’arrivée de ces deux tomes. L’apparition de nouveaux êtres de synthèses et de nouveaux méchants complexifie encore l’ensemble. Chacun à son histoire personnelle et ses motivations de sorte que de multiples histoires secondaires se greffent autour de l’intrigue principale.

Mais revenons au récit. Jusque là, nous avions une sorte de conflit binaire qui opposait la Toa Industries à la fondation pour la protection de l’héritage culturel (DRF) et à l’agence de santé publique (celle-ci étant sous le contrôle de la DRF). Au début du deuxième tome, on voit la destruction de la Toa Industries, les êtres de synthèse sont donc livrés à eux-mêmes pour déjouer les plans machiavéliques de la DRF.

Mais une nouvelle confrontation vient briser ce schéma binaire. Il s’agit du conflit entre Nyaldee et Narein respectivement chef de la DRF et chef de l’agence de santé publique. Alors qu’ils sont censés travailler ensemble, chacun à des plans personnels pour prendre le contrôle des évènements. De quoi augmenter la marge de manœuvre de Zoichi et Fuyu Kanoe et leur permettre de mettre la main sur la fameuse Ion Green.

Au niveau graphique, on retrouve ce qu’on aimait dans le premier tome. C’est à dire un trait crayonné qui donne un côté à la fois dynamique, apocalyptique et cauchemardesque. Les membres déchiquetés et les gerbes de sang sont toujours au rendez-vous, accompagnés de leurs lots de tentacules et autres excroissances peu ragoutantes. Le tome 2 nous offre en bonus les quatre premières pages en couleurs. Même si cela consiste essentiellement à rajouter du rouge au noir et blanc.

Objectivement, ce qui fait la force de “Biomega” c’est la beauté de ses dessins. Que tous ceux qui trouvent le manga simpliste ou fait à la va-vite jettent un œil à “Biomega”. Ce qui nous réjouit encore plus c’est que Tsutomu Nihei ne se contente pas de l’esthétique, c’est également un scénariste génial. Rien ne semble laissé au hasard et les protagonistes comme le lecteur semblent être pris au piège dans un plan tentaculaire monté par la DRF.


Biomega (T2 et 3)
- Scénario : Tsutomu Nihei
- Dessin : Tsutomu Nihei
- Editeur : Glénat
- Parution : juin et septembre 2009
- Format : 130 x 180 mm
- Pagination : 192 (T2) et 214 (T3) pages noir et blanc
- Prix : 7,50 €
- ISBN : 2-7234-6649-3 ; 2-7234-7019-3


A lire sur la Yozone : Biomega (T1)


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Gianni Zablot
24 avril 2010




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