En arrivant à Edo, les surprises vont se succéder pour notre cher Kyoshiro. Pas de temps mort, après avoir récupéré Shiho, il est prêt à affronter ses ennemis millénaires. Mais avant cela, il va découvrir l’identité de ses nouveaux allés. En fait, ce sont d’abord de vieilles connaissances comme Nanafushi, Kabuto et Ageha. Ce sont les principaux membres des fameux tueurs de Tenma. Leur véritable chef est des plus surprenants : un enfant mystique. C’est lui qui va révéler à Kyoshiro le moyen de vaincre Nobunaga afin de l’empêcher de transférer le monde en enfer. Le combat décisif semble bien devoir se dérouler à Edo contre aussi de vieilles connaissances : pour l’Ouest Hideyoshi Toyotomi, pour le Nord Ieyasu Tokugawa, pour le sud Yodo (la seule inconnue) et le dernier mais non le moindre pour l’Est, Ranmaru Mori.
Nous avons l’habitude des ruptures brutales dans la série “Kaze”. Ce tome 7 ne fait pas exception. Nous avions quitté nos héros alors que le Démon Noir venait de se sacrifier pour permettre à Kyoshiro de fuir. Et nous nous retrouvons tout d’un coup à Edo. D’un autre côté, la raison est toutefois logique puisque le château volant de Nobunaga stationne au-dessus de la cité. Et pour ne pas nous laisser sur notre fin, nous allons avoir droit au tome des retrouvailles. Alliés ou ennemis, ce sont des têtes plus ou moins connues qui font leur apparition. Pour les alliés, il faut se référer au tome 1 pour les retrouver. Pour les ennemis, certains sont plus que récurrents (Ranmaru), d’autres ont fait parler d’eux et apparaissent enfin (Ieyasu) ou d’autres encore sont encore issus de la grande Histoire japonaise (Hideyoshi). Il va falloir bien suivre car Masaomi Kanzaki a tout de même le don de nous empêtrer, nous pauvres occidentaux, dans des références basiques pour nos cousins nippons. Mais soit, c’est une règle du jeu que ceux qui sont restés fidèles ont accepté depuis longtemps.
Cette fois, Kanzaki ajoute une petite nouveauté dans le combat entre le bien et le mal : l’irruption du 20e siècle dans le moyen-age démoniaque. Et il va l’utiliser pour déstabiliser Kyoshiro. L’ère moderne est présentée comme plus démoniaque que ce passé modifié par Ieyasu et ses âmes damnées. L’image que le mangaka donne de son époque est très pessimiste puisqu’il la présente comme une source infinie de ki négatif. Le modernisme aurait détruit le shakra des hommes, détruit tout ce qui était positif. Une vision zen extrême, discutable mais souvent très présente dans les œuvres de mangakas mais aussi de cinéastes comme Miyazaki. L’homme source de son malheur, en rejetant les forces de la nature ou en jouant aux apprentis sorciers, tant de raison de condamner la course effrénée à un modernisme irraisonné. Et cette vision va ébranler notre héros car lui-même semble conscient de cet état de fait.
Mais est-ce suffisant pour laisser condamner l’humanité ? Nous en saurons plus dans le 8ème volume.
Kaze (T7)
Auteur : Masaomi Kanzaki
Traducteur : Akiko Indei et Pierre Fernande
Éditeur français : Glénat
Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 224 pages
Date de parution : avril 2010
Numéro ISBN : 2-7234-6884-8
Prix : 7,50 €
A lire sur la Yozone :
Kaze (T1)
Kaze (T2)
Kaze (T3 et 4)
Kaze (T5)
Kaze (T6)
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