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Lady Death (T1)
Brian Pulido
Milady Graphics

Hope a eu le malheur de naître hybride, à moitié humaine et à moitié sidhe, ces créatures à la peau d’albâtre et à la force surhumaine. La jeune femme a hérité des qualités des deux races et surtout des pouvoirs de celle de son père, un noble sidhe. Mais puni par les siens, ce dernier fut emprisonné tandis que sa mère fuyait son village natal de Novgorod pour accoucher. Hope semblait totalement humaine pendant son enfance mais, lorsque que son héritage génétique sidhe apparut, les villageois apeurés et corrompus par une superstition alimentée par l’Église tuèrent sa mère et noyèrent Hope. Toutefois, au lieu de se débarrasser de la jeune femme, ils donnèrent naissance à une créature assoiffée de vengeance : Lady Death.



Mais encore novice dans l’art du combat, Hope va trouver le soutien inattendu de Wolfram Von Bach, frère de l’âme damnée de l’archevêque Vittorio, ce fou de dieu. Elle s’octroie aussi l’aide d’un djinn, capable de se transformer en dragon. Rejetée par les deux races dont elle est originaire, Lady Death va s’interposer dans la guerre entre humains et sidhes pour le contrôle du pont-frontière, seul lien physique entre leurs deux mondes. Et histoire de bien envenimer les choses, découvrant que le père qu’elle chérissait en secret est un monstre assoiffé de sang, elle décide de détruire ce précieux lien. Maudite par les sidhes et particulièrement sa belle-mère peu enclin à pardonner les infidélités de son pari, poursuivie pour sorcellerie par l’inquisition de Vittorio, Lady Death pourrait pourtant être la seule chance de salut de l’humanité dans ce conflit millénaire contre les sidhes.

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Dans la seconde moitié des années 90’, apparaissait la maison d’édition Chaos Comics. Celle-ci se spécialisa dans les comics d’horreur voire franchement gore et surfait sur l’arrivée de l’an 2000, créant un compte à rebours pour l’Armageddon. Grâce à leur titre phare “Evil Ernie”, ils remirent au goût du jour une série née en 1991 : “Lady Death”. Très vite, cette pinup d’outre-tombe prit une position prédominante chez ce label. Elle devint un des principaux liens entre diverses séries devenues cultes comme “Purgatory” (vieux fantasme vampirique), “Evil Ernie” et “Lady Demon”. Avec la fin de Chaos Comics en 2002, l’apocalypse ayant fini d’épuiser les possibilités de leurs titres, “Lady Death” partit dans l’oubli... Oubli tout relatif car elle ressuscite aujourd’hui grâce aux éditions Milady Graphics.

Et quitte à reprendre la série, autant la prendre dans l’ordre et nous offrir la genèse de cette incroyable créature qui ira jusqu’à défier Satan dans les Enfers. Mais pour le moment, notre rendez-vous est plutôt dans la Russie médiévale, à la frontière entre le monde des humains et Aglarond, le royaume sidhe. Classiquement, les deux races se vouent une haine ancestrale et leurs guerres ont ravagé les cités humaines. Lady Death commence sa recherche d’identité par une pure vengeance. N’ayant jamais été éduquée par les sidhes, elle découvre peu à peu les avantages et les inconvénients liés à cette origine.
L’histoire de Brian Pulido part à 100 à l’heure et parfois un peu trop dans tous les sens. On s’étonne parfois de sauts dans le récit, comme des ellipses qui ne seront jamais rattrapées. Quelque peu perturbant mais n’enlevant heureusement rien à la compréhension de l’histoire.

La force de ce comics se situe évidemment dans les dessins de Di Amorim et Wellington Alves. Même si le style est classique pour un comics, les dessinateurs mettent bien en valeur les atouts de Lady Death sans tomber dans le graveleux, mais surtout ils prennent beaucoup de soins dans le graphisme des différents personnages et leurs tenues de combat. Ce duo vous rend captif de leurs planches qui se dévorent parfois plus vite que le récit ce qui crée les fameuses ellipses. Alternant parfaitement pleine page et planche découpée pour donner du rythme, on savoure avec un plaisir toujours aussi intense les combats de cette amazone inhumaine.

En tant que vieux fan des éditions Chaos Comics, grand merci au éditions Milady de faire connaître “Lady Death” aux générations d’après l’an 2000, une série qui finalement a plutôt bien vieilli. Et mon espoir secret serait bien sûr de voir ressurgir d’autres titres tels que la sculpturale Purgatory. A suivre donc.


Medieval Lady Death (T1)
- Idée originale et scénario : Brian Pulido
- Dessin  : Di Amorim et Wellington Alves
- Encrage : Alex Lei, Wellington Alves, Joao Pauo et Rob LEAN
- Couleurs : Greg Waller et Andrew Dalhouse
- Traduction : Eric Betsch
- Éditeur : Bragelonn - Milady
- Collection : Graphics
- Dépôt légal : 15 janvier 2010
- Pagination : 176 pages couleurs
- Prix public : 14,90 €
- Numéro ISBN : 9782811202453


© Edition Milady - Tous droits réservés




Frédéric Leray
22 avril 2010




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